samedi 14 décembre 2024

TJ Parker : « Le Bayern accomplit des choses que personne n’a jamais fait en Europe »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Après sa fin d’expérience amère à l’ASVEL en octobre 2023, le frère de Tony Parker (TJ Parker) a accepté de rejoindre, au Bayern, pour une saison, une vieille connaissance, Gordon Herbert, mais cette fois comme assistant. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.

Si Gordon Herbert n’avait pas été aux commandes, seriez-vous allé au Bayern comme assistant ?

Pas forcément. Gordon est quelqu’un que je connais depuis que je suis joueur quand j’étais à Paris. On est restés depuis toujours en contact. En 2022, il m’avait aussi approché pour être assistant de l’équipe d’Allemagne. Je n’avais pas accepté à l’époque car les saisons en Euroligue sont assez costaudes. Quand on a une famille à côté, ce n’est pas toujours simple. Cependant, quand en septembre il m’a appelé, j’y suis allé surtout pour lui. J’avais aussi de bons retours par rapport à l’organisation du Bayern. Je n’ai pas réfléchi et je suis parti.

Pourtant, le rôle d’assistant n’était pas le projet initial.

Ce n’était pas le projet initial, effectivement. Mais c’est pour être assistant de Gordon Herbert. Ce n’est pas n’importe qui ! (sélectionneur champion du monde avec l’Allemagne en 2023, Ndlr) C’est en plus quelqu’un que j’apprécie. C’est pour cela que j’ai dit banco. Et on joue en Euroligue. C’est le plus haut niveau dans lequel on peut jouer en Europe.

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TJ Parker a accepté la sollicitation d’Herbert

Pouvez-vous nous présenter ce projet du Bayern ?

Ici, ils veulent se développer d’année en année. Le club est un peu similaire à celui de l’ASVEL. Mais un peu supérieur en termes de budget. Ils viennent juste d’ouvrir leur grande salle (BMW Park, Ndlr). Ils jouent aussi au hockey dans cette salle. Elle contient environ 12 000 personnes. C’est ce qui est demandé quand on veut obtenir cette Licence A en Euroligue.

C’est ce qu’a fait aussi l’ASVEL. Ce projet est vraiment intéressant. Ils ont avancé sur pas mal de choses dernièrement. Cette année, c’était l’ouverture de la grande salle. Il y a eu aussi une belle inauguration des parquets led. Je n’avais jamais vu cela. Ils ont accompli des choses que personne n’a jamais fait en Europe. C’est super de voir un club qui se développe dans ce sens-là.

Mais quelle place tient vraiment ce club dans une ville et dans un pays fous de football ?

Le Bayern, c’est une marque. Cela fait penser au Real Madrid, au FC Barcelone. C’est immensément respecté à travers toute l’Europe.

Comment avez-vous vécu votre période d’inactivité après votre départ de l’ASVEL ?

Ce n’est jamais facile. Quand tu passes onze ans dans un club où tu as grandi, quand tu as assisté à ses débuts pour voir où il en est aujourd’hui avec un développement incroyable, ce n’est jamais commode. Mais c’est une vérité pour tout coach quand on n’a pas de job et qu’on se trouve dans l’attente. Il faut alors savoir se montrer patient. Le métier de coach n’offre pas autant de postes comparé à celui de joueurs. Il faut donc juste attendre la bonne opportunité.

« Sans lui (Tony) je n’aurais jamais été coach de l’ASVEL »

Auriez-vous pu devenir le sélectionneur de l’équipe de France cet été ?

Non.

Par le passé, auriez-vous pu aussi entraîner aux Etats-Unis et cela fait-il partie des plans de carrière dans le futur ?

Entraîner un jour aux Etats-Unis reste dans un coin de ma tête. Pour l’instant, je suis en Euroligue. J’aime beaucoup cette compétition. Tant que je suis là, je veux continuer à faire une carrière en Europe. Derrière, je ne m’interdirai pas d’aller aux Etats-Unis en NCAA ou en NBA si l’opportunité se présente. On verra bien ce que cela donnera dans le futur. Mais, en NBA ou en NCAA, il faut déjà y mettre un pied dedans !

La plaie ASVEL est-elle refermée ?

Je n’y fais plus trop attention. J’essaie d’avancer. Cela fait pratiquement un an maintenant. C’était en octobre 2023. J’ai vécu des superbes moments à l’ASVEL que je n’oublierai jamais. J’ai gagné tous les titres possibles en France en l’espace de trois ans. Mes enfants sont nés là-bas. C’était une superbe expérience. Il faut désormais passer à autre chose et vivre cette nouvelle expérience.

Cette fin a forcément dû impacter vos relations avec votre frère Tony, non ?

Oui, mais Tony reste mon frère. Il est la personne qui m’a donné la chance aussi. Sans lui, je n’aurais jamais été coach de l’ASVEL. Après, cela s’est terminé. Mais, comme je l’ai dit, il faut passer à autre chose et avancer.

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