Le Stade Français, qui a terminé 4ème de Top 14, a été éliminé des barrages par le Racing 92 (20-33). Malgré une bonne saison, le club parisien s’est séparé de l’entraîneur argentin, Gonzalo Quesada. Il est remplacé par le duo Laurent Labit-Karim Ghezal. Avec 3 victoires au cours des 3 premiers matchs, c’est un pari en passe d’être gagnant.
« Gonzalo (Quesada) a travaillé professionnellement tous les jours. Il a donné le meilleur de lui-même sans compromettre ses performances », insiste l’entraîneur des arrières parisiens Paul Gustard. L’entraîneur argentin, qui a quitté le club cet été, a pourtant emmené les Parisiens à la 4ème place en Top 14.
À LIRE AUSSI : toute l’actu rugby dans votre mag spécial
C’est le meilleur résultat du Stade Français depuis 2015. Malgré la saison passée, le président parisien, Hans-Pieter Wild, a décidé de se séparer de l’entraîneur argentin, Gonzalo Quesada, après sept ans de services (2013-2017 et 2020-2023).
Une décision prise très tôt dans la saison. L’exercice de Gonzalo Quesada se passait bien, avec deux magnifiques victoires sur les terrains du Racing 92 (10-46), à Paris La Défense Arena, et de la Section Paloise (29-31), au stade du Hameau.
Le Stade Français indomptables à la maison
Sur 13 rencontres à domicile, en Top 14, les Parisiens ont gagné 10 matches, dont une victoire contre le Stade Rochelais (27-14) ou encore Toulouse (19-10). A la maison, ils ont aussi déjoué lors de matches importants, comme face à Lyon (2441), en 8èmes finale de Challenge Cup, ou contre le Racing 92 (2033), en barrages du Top 14.
Sur ce dernier, les joueurs du Stade Français ont commis plusieurs erreurs : « En début de match, l’équipe a reçu un carton rouge. Ce qui nous a handicapés pour le reste de la rencontre. Nous avons ensuite concédé trop de pénalités et des touches inutiles, explique l’entraîneur des arrières parisiens qui assurera l’intérim en chef jusqu’à la fin de la Coupe du monde. L’équipe n’a pas été en mesure d’exercer de la pression, de bien défendre et d’obtenir les points dont nous avions besoin ».
La préparation de cette nouvelle saison a été gérée par Paul Gustard et Morgan Parra, tout juste retraité et nouvel entraîneur de la mêlée. Ils sont à la tête du groupe, jusqu’à la fin de la Coupe du monde. Le club a pu compter sur des jeunes recrues, ayant déjà de l’expérience, comme le demi de mêlée, Jules Gimbert, venant de Bordeaux, ou le 3ème ligne samoan de Grenoble, Tanginoa Halaifonua. Ils remplacent certains départs, dont l’Argentin, Marcos Kremer, recruté par Clermont ou James Hall, allant au Racing 92. Une combinaison qui a bien fonctionné : les Parisiens ont gagné leurs 3 matchs.
À LIRE AUSSI : QUAND QUESADA VOULAIT ÊTRE CHAMPION
« Le plus important est d’avoir l’état d’esprit et la mentalité »
Après le Mondial, deux hommes arriveront avec l’objectif de faire remonter le Stade Français au sommet du Top 14 : Laurent Labit (champion de France en 2013 avec Castres et en 2016 avec le Racing avec son compère Laurent Travers) et Karim Ghezal (ex-adjoint au LOU de 2016 à 2019). Ce duo, essentiel dans les succès de l’équipe de France le premier en charge des arrières et le second comme responsable de la touche depuis 2020 -, auront en tête ce défi de taille. Ils amèneront leur expérience et leur méthode de travail.
En attendant le duo Labit-Ghezal, Paul Gustard et ses hommes n’avaient qu’un objectif : « La chose la plus importante est d’avoir l’état d’esprit et la mentalité pour rivaliser sur chaque match de Top 14 et de Champions Cup ». Une formule qui a bien fonctionné.
Fallait-il conserver Gonzalo Quesada ?
Le dernier titre de champion de France du Stade Français, c’était sous la houlette de Gonzalo Quesada, en 2015. Depuis cet exercice, le club parisien n’a plus rien gagné. En 2022/2023, l’entraîneur argentin a permis aux Soldats Roses de réaliser leur meilleur classement, avec une 4ème place. Ce qui leur a permis de se qualifier en barrages;
Ils ont été, par la suite, éliminés par le Racing 92, à Jean Bouin. Malgré cet exercice satisfaisant, l’Argentin a été remplacé par le duo Labit-Guezzal. Une décision qui avait été prise en début de saison. Cette dernière a-t-elle motivé les joueurs à faire une grande saison pour leur coach ou le désormais sélectionneur de l’Italie commençait-il à trouver la clé du succès ? A voir si les dirigeants ont vraiment fait le bon choix.
Le marché des transferts du Stade Français
Arrivées : N’Diaye (r.p, Rouen), Halaifonua (Grenoble), Timo (Massy), Weber (Chiefs, Nlle.Zél.), Gimbert (Bordeaux), Zabalza (Bordeaux), Henry (Pau), Marchant (Harlequins, Ang.), Pierre Boudehent (La Rochelle), Ghezal et Labit (staff équipe de France)
Départs : Koch (Sharks, Af.Sud.), Roelofse (Perpignan), Timani (Brive), Kremer (Clermont), Parra (Retraite), Hall (Racing 92), Coville (Aix), Glover (Libre), Arraté (Vannes), Dachary (Dax), Veainu (Sale), Odogwu (Trévise, Ita.), Tui (Aix), Quesada (entr. Ita.)
La recrue : Pierre Boudehent
Le joueur français de 24 ans a signé au Stade Français pour trois saisons. Pierre Boudehent a la capacité de jouer à plusieurs postes, comme centre ou ailier. Après sa formation à Angers, puis à Nantes, il rejoint La Rochelle. L’année 2018 sera une grande année. Il disputera la Coupe du monde à 7 et remportera le Tournoi des Six Nations des moins de 20 ans. En 2020, Pierre Boudehent est prêté à Vannes, en tant que joker médical. Après un retour chez les Maritimes en 2021, il débarque à Paris avec deux titres de champion d’Europe, mais sans son frère Paul resté au Stade Rochelais.
La fiche technique du Stade Français
- Président : Dr Hans-Peter Wild
- Directeur général : Thomas Lombard
- Budget : 39,1 millions d’euros
- Saison dernière : Top 14 : 4ème , éliminé en barrages par le Racing 92 (20-33). Champions Cup : battu en 8èmes par Lyon (24-41)
- Stade : Jean Bouin 9 allée Charles Brennus 75016 Paris
- Capacité : 20 000 places
- Accès : voiture (sorties Porte d’Auteuil ou Porte Molitor), bus (22, 62, 72, 175, 189, 289), métro (ligne 9 porte Saint Cloud ou ligne 10 porte d’Auteuil)
- Palmarès : Champion de France (1893, 1894, 1895, 1897, 1898, 1901, 1903, 1908, 1998, 2000, 2003, 2004, 2007, 2015), vice-champion d’Europe (2001 et 2005), vainqueur du Challenge Européen (2017)