Après une première saison décevante conclue par une 6ème place en Top 14 et une élimination lors des barrages face à Bordeaux-Bègles, Stuart Lancaster, l’entraîneur anglais du Racing 92, espère relancer une dynamique nouvelle et permettre aux Ciel et Blanc de tutoyer à nouveau les sommets grâce notamment à l’arrivée d’Owen Farrell.
Le recrutement était prometteur. Mais, à la fin, le résultat est décevant. Après avoir fait sa révolution que ce soit au niveau du staff avec le départ de Laurent Travers (nommé président) ou sur le terrain, le Racing espérait redevenir un géant du championnat. Et pour cela les dirigeants avaient sorti le chéquier recrutant de nombreux joueurs stars à l’image de Siya Kolisi. Et cela sous la houlette d’un nouvel entraîneur ; Stuart Lancaster. L’ancien coach de l’Angleterre et du Leinster a vite imposé son style offensif et les premiers résultats étaient très positifs.
Au bout de huit journées, le Racing était ainsi seul leader. Mais la belle dynamique s’est brisée en début d’année. Les Racingmen enchaînèrent cinq défaites consécutives entre fin janvier et début mars et quatre de suite au mois d’avril.
À LIRE AUSSI : toute l’actualité du Racing dans votre mag
Le Racing 92 a vite déchanté en phase fiale
Cette mauvaise passe conjuguée à un coup de moins bien physique de certaines recrues comme le capitaine des doubles champions du monde sud-africains Siya Kolisi ont fait chuter les Ciel et Blanc au classement. Parvenu à arracher son billet pour les phases finales, le Racing ne fit toutefois pas illusion lors des barrages où les hommes de Stuart Lancaster s’inclinèrent face à l’UBB (31-17).
« Ce qui nous a fait défaut, c’est notre constance sur l’ensemble de la saison. On a eu un début de saison très intéressant puisonaeuungros
passage à vide qui a mis le groupe en difficulté. Il a fallu cravacher sur la fin de la saison pour pouvoir obtenir la qualification. La fraîcheur qui était nécessaire pour aborder les phases finales nous a manqué » estime le président Laurent Travers qui ne veut pas jeter la pierre sur la « star » du recrutement Kolisi.
« A l’image de l’équipe, il a manqué de carburant sur la fin de la saison. Mais ça a été général, ce n’est pas un seul joueur ».
Lancaster, l’an 2
La saison du point de vue du jeu n’est pas totalement décevante et l’enchaînement Coupe du monde-Six Nations a joué et explique certains ratés tout comme l’absence d’engouement et de ferveur à domicile qui n’a pas poussé les joueurs à se transcender et à aller chercher des points cruciaux à la maison. Avec une saison plus classique, la patte de l’ancien homme fort du XV de la Rose pourrait s’imprimer plus favorablement.
Le recrutement important de cet été avec la venue de nombreuses stars comme Owen Farrell peut permettre au Racing de renouveler un effectif en bout de cycle. Malgré cette première année délicate et ce désir de reconstruction permanent, Stuart Lancaster et les dirigeants Ciel et Blanc ne désespèrent pas et maintiennent des objectifs élevés :
« L’objectif, c’est d’aller le plus loin possible et de gagner des titres. Quand on est au Racing, on veut gagner des titres. Notre ambition est d’être champion tous les ans. Les objectifs n’ont pas été atteints la saison passée. On met tout en œuvre pour que le club puisse batailler pour pouvoir gagner un titre. De nombreux joueurs sont venus. Une belle équipe sur le papier, c’est très bien, le plus important c’est d’avoir une belle équipe sur le terrain » rappelle le président du Racing. Le message est passé à Lancaster, Farrell et Kolisi…
Lancaster est-il toujours l’homme de la situation ?
Un an après son arrivée, le bilan de l’ancien entraîneur du XV de la Rose est mitigé. Malgré des promesses entrevues en septembre, Stuart Lancaster n’a pas réussi à entretenir cette constance au plus haut niveau et le Racing est retombé dans ses travers.
Pour autant, remettre en cause la légitimité de l’entraîneur anglais après une seule saison ne se pose pas (encore). Imposer un style et gagner des trophées en seulement une année est un exercice difficile. Avec de la stabilité et l’arrivée de nouveaux joueurs réputés proches de Stuart Lancaster comme Owen Farrell ou Sam Jones, nul doute que le natif de Penrith fera mieux pour sa deuxième saison.
66
Le Racing a inscrit 66 points et marqué 8 essais lors du match contre Oyonnax. En s’imposant 66-10, les Racingmen ont ainsi établi le record pour la saison 2023/2024 de points marqués sur une seule rencontre, mais également l’écart le plus large lors d’un match de phase régulière.
Le mercato du Racing 92
- Arrivées : Bamba (Lyon), Escobar (Selknam, Chili), Couly (Clermont), R. Taofifenua (Lyon), Dayimani (Stormers, Af.Sud.), Labarbe (Bayonne), Farrell (Saracens, Ang.), D. Lancaster (Ealing Trailfinders, Ang.), James (Sale, Ang.), Mazibuko (Stormers, Af.Sud.)
- Départs : Nyakane (Sharks, Af.Sud.), Gomes Sa (Lyon), Narisia (Oyonnax), Poloniati (Bayonne), Lauret (retraite), Le Roux (retraite), Chouzenoux (Bayonne), Kamikamika (Vannes), Saili (Vannes), Klemenczak (Pau), Imhoff , Wade (Gloucester, Ang.), Hall (Perpignan), Méliande (p Lyon), Moukoro (p Vannes), Benmegal (p Vannes)
La recrue : Owen Farrell
Après 16 ans passés en Angleterre dans l’équipe des Saracens où il a tout gagné (du championnat national à la Champions Cup en 2014), le demi d’ouverture quitte le RoyaumeUni pour rejoindre le Racing 92. La recrue phare de ce Mercato pour les Franciliens va pouvoir apporter aux Ciel et Blanc toute son expérience, lui qui a participé à dix Tournois des Six Nations et trois Coupes du monde avec le XV de la Rose.
S’ajoutent à cette connaissance du plus haut niveau, une redoutable efficacité dans son jeu au pied et face aux perches, une qualité de passe impressionnante. Celui que l’on compare volontiers à Jonny Wilkinson se confronte désormais à bientôt 33 ans à un nouveau défi.
À LIRE AUSSI : Farrell la recrue de l’été
Yohan Mouchon