Pour la première saison du duo Laurent Labit-Karim Ghezzal à la tête du Stade Français, les objectifs ont été atteints. Une 2ème place au classement derrière l’indéboulonnable Toulouse, et une qualification pour les demi-finales, une première depuis 2015.
La transition aurait pu être délicate, mais le Stade Français a géré la situation d’une main de maître. Privés de leurs deux nouveaux entraîneurs, Laurent Labit et Karim Ghezzal, qui étaient à la tête de l’équipe de France pendant la Coupe du monde, les Parisiens ont signé un 3 sur 3 avant la trêve, de quoi lancer leur saison.
La suite ? Une saison où les Soldats Roses se sont appuyés sur une défense intraitable, qui leur a permis notamment d’obtenir six succès à l’extérieur et de finir la saison en tant que dauphin d’un Stade Toulousain intraitable.
« Le bilan est satisfaisant au niveau du Top 14, nos objectifs ont été atteints. On avait dit qu’il fallait se qualifier dans le Top 6 et que notre ambition était de faire mieux que la saison dernière à savoir terminer dans le Top 4, cela a été fait puisque nous avons atteint les demi-finales. »
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Le Stade Français engrange de la maturité
« Si on regarde ce match (la demi-finale perdue 20-22 contre l’UBB, Ndlr), il laissera beaucoup de regrets, car on connaît la difficulté à accéder à ce niveau de com pétition. Il nous a manqué plus de maîtrise sur l’aspect discipline, un peu de réussite et la maîtrise de ces grands événements » regrette Thomas Lombard, directeur sportif du club parisien. Malgré cette défaite en demi-finale, il y a beaucoup de positif à retenir de cette première saison autour de ce nouveau staff.
« Je suis très satisfait. Ils sont arrivés après la Coupe du monde donc ils n’ont pas pu transformer l’équipe comme ils le souhaitaient. Malgré cela, on a eu une conquête et une défense parmi les plus efficaces du championnat. Il y a beaucoup de satisfactions autour de l’état d’esprit dont le groupe a fait preuve, un groupe déterminé, qui s’investit au quotidien dans la dimension de travail, dans les matches. »
« Il ne lâche rien quand on est un peu décroché au score, c’est très intéressant. En dehors du terrain, je retiens également du positif. Le projet global du club génère l’adhésion des supporteurs, il y a de l’ambiance dans le stade qui est due à la performance de l’équipe sur le terrain. On a un réceptif qui est reconnu et qualificatif, tout ça amène les gens à se mobiliser en nombre derrière le Stade Français. »
Maintenir la dynamique positive
Pour maintenir cette dynamique positive, le Stade Français a une nouvelle fois procédé à un recrutement ambitieux. Conscient des difficultés que l’équipe a rencontrées sur le plan offensif, Thomas Lombard et le staff ont orienté leur recrutement du côté des lignes arrières. Le demi d’ouverture international français Louis Carbonel, le meilleur marqueur de Pro D2 Raffaele Costa-Sorti et la pépite sud-africaine Joe Jonas viendront apporter toute leurs qualités.
« On a essayé d’améliorer notre attaque pour être encore plus compétitif. Beaucoup nous ont pointés du doigt en disant qu’on n’était pas une attaque qui plaçait la dimension offensive comme une priorité, nous avons quand même gagné 6 matches à l’extérieur ce qu’aucune autre équipe n’a été en capacité de faire. On ne gagne pas des matches qu’en défendant et en faisant des ballons portés (sic). »
« Oui, on a beaucoup de progrès à faire sur l’aspect offensif, c’est pour cela que nous avons fait un recrutement en conséquence et on a aussi un travail à produire pour progresser dans ce secteur. Pour un club comme le Stade Français, on doit se qualifier chaque année dans le top 6, c’est le minimum, on doit faire mieux ou au moins aussi bien que la saison dernière. On estime que le recrutement va nous aider à renforcer l’émulation au sein du groupe. » Paris entend bien continuer à voir la vie en rose.
Enfin un projet durable ?
Le Stade Français alterne le chaud et le froid ces dernières années. Après la qualification pour les phases finales acquise en 2021, on pensait les Parisiens lancés pour atteindre les sommets. Seulement la saison 2021/2022 s’est conclue par une décevante 11ème place. Eliminés en quarts en 2023, les Soldats Roses ont réussi à décrocher une 2ème place en championnat la saison dernière, synonyme de demi-finale directe. Avec les recrutements de plusieurs internationaux français comme Louis Carbonel ou Yoan Tanga et le retour de prêt de la bombe portugaise Raffaele Costa-Sorti (21 essais en 19 matches en Pro D2), Jean-Bouin devrait à nouveau s’enflammer !
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Le Stade Français sait sur quel point appuyer pour les prochaines saisons. Les hommes de Laurent Labit ont terminé la saison avec la 2ème défense du championnat avec moins de 20 points encaissés par match. Leur maîtrise défensive leur a permis de se qualifier directement en demi-finale puisqu’ils ne possédaient seulement que la 13ème attaque du championnat !
Le mercato du Stade Français
- Arrivées : Costa Storti (r.p, Béziers), Nicotera (Trévise, Ita.), Huguet (Bayonne), Tanga (La Rochelle), Carbonel (Montpellier), Foursans-Bourdette (Montpellier), Ezeala (Pau), Jonas (Biarritz), Petriashvili (Carcassonne)
- Départs : Kakovin (Black Lion, Géo.), Ivaldi (Toulon), Panis (retraite), Zabalza (p, Montauban), Nene (p.Dax), De Giovanni (Agen), Habel-Küffner (Bayonne), Tsutkiridze (Black Lion, Géo.), Segonds (Bayonne), Hamdaoui (Clermont), Mallet (Bourgoin), Dakaj (Orléans), Huguen (Valence-Romans), Fabre (La Seyne), Kockott, Naivalu (Carcassonne), Ory
La recrue : Louis Carbonel
Pour remplacer Joris Segonds parti du côté de Bayonne, le Stade Français a décidé de miser sur le talentueux demi d’ouverture. A 25 ans, le Varois sort de deux saisons délicates sous le maillot montpelliérain. Que ce soit au niveau des résultats, les Cistes ont fini 11èmes en 2022/2023 et 13èmes la saison dernière, mais aussi sur le terrain, où il s’est montré plutôt irrégulier. Louis Carbonel compte bien se relancer dans la Capitale au sein d’une équipe qui s’est classée parmi les 6 qualifiés pour les phases finales ces deux dernières saisons. Un facteur important puisque le minot de la Rade n’en a pas disputées pour le moment.
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Jules Lefebvre
