lundi 14 octobre 2024

Top 14 : pourquoi le rugby a du mal à remplir ses stades ?

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

En Top 14, pour des raisons différentes, le public n’est ni très présent ni très bouillant à certains endroits. Certains clubs (Montpellier, Racing 92 par exemple) regrettent ce manque de ferveur qui pourrait faire basculer certains matches. 

Le soutien du public conditionne forcément le degré de performance d’une équipe. L’ambiance du stade Aimé-Giral est redoutée par les adversaires. La saison dernière encore, le public sang et or a joué une belle part dans la très belle saison accomplie par l’USAP (10ème à 4 points du Racing 92, 6ème).

A quelques dizaines de kilomètres de là, à Montpellier, la catastrophe a été évitée de peu (13ème sauvé lors de l’access match contre Grenoble) :

« C’est lors de saisons comme celle-là qu’on apprend le plus, admet le demi de mêlée du MHR Léo Coly. Le MHR est dans le dur qu’on découvre les vraies personnalités, les vrais caractères. C’est à travers ce genre de situation qu’on grandit vraiment. Une saison à Montpellier en vaut peut-être trois ailleurs. Il se passe tellement de choses. »

« Il y a tellement de rebondissements. C’est assez compliqué mentalement, mais on gagne en expérience. Tous ceux qui sont passés par cette saison écoulée, que ce soit les membres du staff ou les joueurs, cela servira de leçon et nous aidera à grandir encore ».

Quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, naturellement le public s’attache moins.

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« Le rugby à Montpellier ne passe pas forcément au premier plan par rapport à d’autres sports »

Les chiffres de la saison dernière en termes d’affluences le démontrent bien. L’UBB est arrivé largement en tête avec 27 821 spectateurs de moyenne devant Toulouse (20 626) et Lyon (17 710). Parmi les moins assidus, citons le Racing 92 (11 854, 11ème) juste devant le MHR (10 820), deux clubs seulement devancés par Castres (10 051) et Oyonnax bon dernier (9156).

Au MHR, cette désaffection populaire est finalement assez récurrente au grand dam de son président Mohed Altrad…

« On n’est pas un club bancal mais, pour faire des grands clubs, il vous faut un public. Or, on n’a pas de 16homme à Montpellier. C’est au public de bâtir une identité. » (Midi Libre)

« Au niveau du public à Montpellier, c’est particulier, reconnaît Coly. Il n’y a pas que ce public dans l’élite. Il y a le football en L1, le handball en StarLigue, le volley en première division, le basket féminin aussi. C’est une ville excessivement sportive. Tous les sports sont quasiment représentés en haut de l’affiche. »

« Le rugby ne passe pas forcément au premier plan. Cependant, il y a quand même du monde au stade qui vient relativement régulièrement. Avoir un public qui te pousse derrière à fond, c’est forcément un plus. Quand tu vois une équipe comme Perpignan parvenant à arracher quelques fois des victoires sur le fil avec un public en fusion derrière, cela aide. »

« On ne peut pas se retrancher derrière ce genre d’excuse non plus pour expliquer nos résultats. Quand il y a de grosses affiches, c’est souvent à guichets fermés. Si on commence à être bons sur le terrain, les gens viendront. A nous déjà de faire le job pour attirer du monde ».

En espérant que le public héraultais suive cette saison, tout comme celui du Racing 92 à Paris la Défense Arena, où le rugby est loin d’être toujours priorisé (concerts, etc). L’attraction Owen Farrell changera peut-être un peu la tendance alors que, JO obligent, les Racingmen ont joué leurs trois premiers matches à domicile à Créteil.

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