Champion de France avec Le Mans en 2018 (il y a joué de 2016 à 2019), Wilfried Yeguete (32 ans) est revenu au club quatre ans après l’avoir quitté et être passé par Monaco et Limoges. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Il est toujours difficile de revenir là où on a gagné. Avez-vous hésité avant de dire oui au Mans ?
J’ai vécu une très belle expérience au Mans avec trois belles saisons. Ils se sont intéressés à moi assez tôt. Il y avait la possibilité de jouer la Coupe d’Europe, je connaissais bien le GM donc ma décision a été rapide. C’est un club qui a subi beaucoup de changements depuis 2018, mais c’est un club stable dans l’élite.
N’aviez-vous pas peur que votre retour suscite beaucoup d’attentes ?
Je ne pense pas car le club a changé et évolué depuis cinq ans et moi aussi. Je savais où je mettais les pieds. Je ne pense pas qu’il y ait d’attentes démesurées à mon égard car le contexte est différent. Il y a moins d’attentes par rapport au Mans, il y a de gros clubs qui sont devant. J’arrive avec un statut différent, j’ai plus d’expérience, un rôle différent aussi.
Quelles sont les différences ?
En 2018, j’étais jeune, je m’inspirais des joueurs expérimentés qui pouvaient guider le groupe comme Romeo Travis, Mikal Riley, Pape Philippe Amagou. Aujourd’hui, je suis le seul joueur qui a plus de 30 ans, je fais partie des joueurs expérimentés.
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« Pourquoi ne pas finir ma carrière ici »
Vous avez été nommé capitaine. Quel genre de capitaine êtes-vous ?
Je sais être à l’écoute. Je laisse les coéquipiers s’exprimer, c’est très important. Je dois m’assurer que tout le monde se sent bien au sein du groupe. Pour être efficace sur le terrain, il faut que le groupe vive bien.
Pouvez-vous gagner un deuxième titre avec Le Mans ?
On espère et on y croit. L’objectif est de se qualifier pour les play-offs et essayer de décrocher un titre entre la Leaders Cup, la Coupe de France, le championnat même si, sur une série, il sera difficile de battre les grosses écuries. Sur un match, c’est possible, mais sur une série, c’est plus complexe.
Pourriez-vous finir votre carrière au Mans ?
Oui. Je peux finir ici, je me sens bien. Mais tout ne dépend pas de moi, il y a l’aspect financier, les changements divers, ma forme. Beaucoup de choses entrent en compte, on ne peut pas vraiment se projeter sur un aussi long terme.