jeudi 18 avril 2024

Yves Pons : « Une grande fierté de représenter Haïti »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

A travers l’ailier fort de 22 ans, Haïti est représenté en NBA. Pour Le Quotidien du Sport et France Basket, Yves Pons livre son impression sur ce devoir d’exemplarité, ses attentes fortes avec les Grizzlies et sur son avenir.

Comment est vue votre réussite depuis Haïti ?

C’est une très grande fierté de représenter mon pays d’origine. Mais je n’oublie pas évidemment mon pays d’adoption, la France. Ni toute la communauté qui est derrière moi et ma famille bien entendu.

Avez-vous aidé à développer le basket en Haïti ?

J’ai été adopté à l’âge de 4 ans en Haïti par mes parents français. Là-bas, peu de choses m’attendent. Cela n’aurait pas été exactement la même chose si j’avais joué au basket et que ma renommée aurait été faite là-bas. Je pense même que peu de personnes savent que je suis Haïtien. En Haïti, peu me connaissent. Donc je ne sais pas vraiment comment les choses évoluent là-bas niveau basket.

« Peu de gens me connaissent là-bas »

Pouvez-vous revenir sur votre arrivée aux Grizzlies ?

Je n’ai pas eu la chance d’être drafté. J’avais le choix de me rendre sur plusieurs franchises. J’ai pris la décision d’aller à Memphis. C’est l’organisation avec laquelle j’étais en contact depuis deux ans. Je savais qu’il y avait un plan pour moi làbas.

J’ai accepté le contrat two-way (deux voies). J’ai été surpris par leur programme. C’est une franchise exceptionnelle. Les gens sont remarquables. C’est fun de jouer pour eux. L’entourage est vraiment différent par rapport à tout ce que j’ai pu vivre avant. Je leur en suis très reconnaissant.

Comment jugez-vous votre début de saison ?

Il a débuté par la Summer League. J’ai passé une bonne semaine malgré une blessure. Une première année est toujours compliquée quand on rentre avec ce statut de rookie. Sur un twoway, c’est toujours difficile d’avoir du temps de jeu. Tu figures alors comme la dernière option du roster. J’ai fait de bons matches e G-League.

J’ai été rappelé en NBA. On attend de toi que tu ne forces pas les choses, que tu ne fasses pas d’erreurs, que tu joues dur. Pour moi, la défense est un secteur crucial avec les rebonds. On m’attend surtout sur ce job-là. Je progresse et j’apprends, m’entraîne dur tous les jours. Je fais des shoots, je vais à la salle, je m’habitue et je m’adapte. C’est un jeu différent de la NCAA et européen que celui de la NBA. J’attends maintenant plus d’opportunités sur un match.

Yves Pons dans une équipe jeune et talentueuse de Memphis

Et à plus long terme ?

Actuellement, j’alterne entre la G-League et la NBA. C’est un contrat d’un an non garanti. A tout moment, ils peuvent me couper. Mon défi est l’année prochaine de signer un nouveau et vrai contrat avec Memphis. Et non un two-way.

Comment voyez-vous la suite pour votre équipe ?

On a un objectif qui est le même comme pour beaucoup d’équipes : gagner un championnat. Rapporter une première bague à la ville de Memphis est le but. On a déjà une bonne chance d’aller aux play off, d’avoir une bonne place et d’être compétitifs face aux adversaires.

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