dimanche 26 janvier 2025

Zaccharie Risacher (n°1 de la draft) : « Je ne me fixe pas de limites »

À lire

Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Goupre Entreprendre

Deuxième français de l’histoire drafté numéro 1 après Victor Wembanyama en 2023, le fils de Stéphane Risacher, Zaccharie Risacher est prêt à faire honneur à son rang sous le maillot des Hawks d’Atlanta. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.

Si vous n’aviez pas été choisi en 1er à la draft cela aurait-il été une déception et cela ne rajoute-t-il pas une pression supplémentaire d’être le numéro 1 ? 

Si je n’avais pas été numéro un, ça n’aurait pas été une déception ou un échec. L’équipe qui me drafte, c’est celle qui est la plus motivée pour m’intégrer dans son équipe. Je préfère être dans une équipe où on me veut plutôt qu’avoir “juste” un titre de numéro 1 (sic). Ça n’a pas vraiment d’importance tant que je suis dans une équipe avec qui on est sur la même longueur d’onde, avec qui il y a un projet et que je puisse m’épanouir, évoluer, grandir, apprendre.

Je n’ai que 19 ans, j’arrive comme rookie et j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Etre drafté numéro 1, ça peut apporter une certaine pression. Après, ça reste du basket et la pression est plus en dehors. Le plus important, c’est le terrain. Avec Bourg, ça m’est arrivé de jouer dans des salles où beaucoup de monde me regardaient, ça ne m’a pas empêché de performer. Je veux gagner et je me concentre plus sur comment faire pour gagner plutôt que s’attarder sur les parasites extérieurs. Je n’oublie jamais pourquoi je joue. Je suis un amoureux du jeu !

À LIRE AUSSI : toute l’actualité basket dans votre mag

Zaccharie Risacher prêt pour le défi NBA

Vous avez réussi des bons play-offs avec Bourg-en-Bresse, que ce soit sur le plan individuel ou collectif, à quel point ça peut vous donner de la confiance ?

Je suis content des performances que j’ai pu réaliser en play-offs. J’aurais aimé faire mieux pour au moins accrocher un Game 5 contre Monaco. Ça n’a pas été le cas. Je suis un peu déçu, mais je reste très content du parcours qu’on a fait en tant qu’équipe. Aujourd’hui, je me sens prêt pour la NBA avec un bon été de travail. Je me sens prêt à découvrir la NBA et à performer. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mais ce que je sais, c’est que tout ce qui arrivera devant moi j’arriverai soit à franchir l’obstacle, soit à me développer comme il faut. Je n’ai pas d’inquiétude et j’ai plutôt hâte. C’est juste le début de quelque chose.

« C’est juste le début de quelque chose »

Vous êtes quelqu’un qui répondez beaucoup par vos actes sur le terrain. En NBA, c’est un peu à celui qui parle le plus fort qui a raison. Etes-vous prêt à encaisser ce trash-talking et à y répondre ?

Oui, bien sûr. Je suis prêt à répondre. Comme vous l’avez dit, j’ai un tempérament à d’abord montrer les choses sur le terrain et pour moi c’est le terrain qui parle et qui exprime le plus de choses “justes”. Je ne vais pas changer du jour au lendemain. Je suis qui je suis. Je ne vais pas trash-talker tout le monde. Je prévois de faire ce que je sais faire. Mais je ne me laisserai pas faire et je répondrai présent sur le terrain comme j’ai l’habitude de le faire. 

« Le bilan en France est positif, j’ai voulu des responsabilités »

Que pensez-vous pouvoir transposer rapidement en NBA dans votre jeu ? Et à l’inverse, que pensez-vous qu’il va falloir que vous travailliez le plus ? 

Je pense que là où je me sens le plus à l’aise pour l’instant sur un terrain, c’est vraiment ma capacité de tir à longue distance et je pense que pas mal de gens et d’équipes l’ont remarqué. Ça peut être vraiment un point fort qui peut aider dans une équipe.

Après, je sais faire plein de choses, tout ce qu’un entraîneur veut que je fasse, je sais que je peux le faire, et je suis à l’aise dans tous les domaines et je ne veux pas me fixer de limites. Je prends du plaisir des deux côtés du terrain. Je n’aime pas perdre, je suis un gagnant. Mais s’il y a un point que je dois travailler pour la NBA, c’est le handle et la capacité de dribbler sous pression pour que je puisse avoir la balle en main et que je puisse marquer parce que c’est vraiment quelque chose que j’aime et qu’on n’a pas forcément vu la saison passée.

Comment vous êtes-vous senti à Bourg où vous n’étiez pas forcément la priorité de développement, mais la priorité dans des résultats ?

Le bilan est très positif. Je suis arrivé, je n’avais aucune expérience, je venais d’avoir 18 ans et j’ai eu la capacité de m’adapter à ce que le coach attendait de moi. Si on parle de résultats, j’ai pu contribuer à l’équipe comme le staff l’attendait, comme moi je voulais y contribuer. Au final, ça donne une saison plutôt réussie. J’ai fait la saison dont je rêvais. A l’ASVEL, je voulais avoir plus de responsabilités, mais c’était difficile avec la pression de l’Euroligue.

Zaccharie Risacher a regardé les plus beaux points des joueurs NBA

A quel moment vous êtes-vous dit que vous seriez un joueur NBA et à quel point votre père a-t-il influencé ce processus ?

Je me le suis dit assez tard. J’ai commencé à regarder la NBA quand j’avais 10-11 ans. Dès que j’ai commencé, je me suis dit que je voulais en faire partie. C’est la Ligue la plus prestigieuse du monde, tous les meilleurs joueurs sont là-bas, même si en Euroligue c’est c’est très très fort aussi. Avant la NBA, mon rêve ultime était de jouer pro là où mon père jouait. Dès mon plus jeune âge, j’ai eu droit à ses conseils pour devenir meilleur. C’est ce qui m’anime aujourd’hui, toujours chercher à devenir meilleur.

Quels sont les joueurs NBA qui vous inspirent ?

J’ai regardé beaucoup de joueurs, les high lights de Kevin Durant, Klay Thompson, Jayson Tatum, Ray Allen… On peut s’inspirer de chacun d’eux.

Ne regrettez-vous de ne pas avoir pu participer aux Jeux en raison de vos obligations NBA ?

C’est toujours un honneur de porter le maillot de l’équipe de France. C’est beaucoup de fierté. J’ai eu la chance de connaître ma première sélection cet hiver (le 23 février contre la Croatie, Ndlr), ce sont des moments inoubliables que j’avais envie de reproduire cet été. Après, avec le recul, avec mes obligations américaines, c’est peut-être une bonne chose. En tout cas, j’essaie de le prendre comme ça et je me projette sur les Jeux de 2028.

À LIRE AUSSI : il suit Wemby en NBA

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi