lundi 14 octobre 2024

Anthony Jelonch (Toulouse) : « Tout le monde veut continuer de gagner »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Pendant que le Stade Toulousain dominait l’Europe et le Top 14, Anthony Jelonch était bien malgré lui à l’arrêt. La faute à une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. A l’entame de cette nouvelle saison, le 3ème ligne international compte bien rattraper le temps perdu et soulever de nouveaux trophées avec Toulouse et les Bleus. Entretien pour Rugby Magazine et Le Quotidien Du Sport.

Comment vous sentez-vous au moment d’attaquer cette nouvelle saison ?

Je suis assez reposé. Ça fait assez longtemps que je n’ai pas enchaîné les matches. Je suis prêt à reprendre.

Avez-vous eu la sensation de courir après la forme ces derniers mois, notamment pour être à la Coupe du monde ?

Mentalement, j’étais content d’être revenu à mon meilleur niveau pour la Coupe du monde. Après, petit à petit, je reprenais mes marques sur le terrain. J’étais de mieux en mieux et cette deuxième blessure m’arrive en février. Je n’étais pas abattu. Ça arrive à d’autres. Ma saison était finie. Je connaissais cette blessure. Je savais qu’il fallait que je bosse fort pour revenir. La saison prochaine, tu redémarres à bloc et 2024/2025 sera pour toi.

Ugo Mola vous a demandé de rester au contact de l’équipe en étant proche du staff. Qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Je devais effectivement être présent avec le staff, mais ma récupération m’a pris du temps. Je bossais toute la journée. J’ai essayé d’apporter ma pierre à travers la vie de groupe. J’apportais de la bonne humeur, de la motivation et des conseils quand je pouvais.

Anthony Jelonch, un rôle sur-mesure avec le staff

Cela a été bénéfique avec beaucoup de titres qui font que Toulouse est l’équipe à battre aujourd’hui…

(Sourire) Même si j’ai apporté 1,01 % dedans, cela a peut-être fait la différence. Mais j’aurais préféré être sur le terrain. Cette année, on va tous rejouer. Il est vrai avec la pancarte de favoris. On a gagné le championnat, mais la compétition est relevée. Les autres formations voudront battre encore plus Toulouse. On est prêt à cela. Ça fait cinq ans que le Stade Toulousain gagne beaucoup de titres.

Avec cette pancarte, on se débrouille bien. On arrive à avoir l’humilité qui nous permet de nous remettre en question et une certaine émulation qui nous permet d’avancer. Il faut continuer comme cela. Tout le monde veut encore continuer à gagner. Moi le premier. Je veux gagner avec Toulouse. Il y a eu trois titres depuis mon arrivée au Stade Toulousain (en 2021) et j’en ai connu aucun sur le terrain. Je veux y être maintenant !

Avez-vous pris le temps de vous régénérer pour être prêt cette saison ?

J’ai bossé encore plus fort justement car je savais à quoi m’attendre. Si je faisais plus et que je travaillais certains points différemment, ça ne pouvait qu’être bénéfique au moment de revenir. J’étais prêt encore plus vite. J’ai juste envie de jouer au rugby.

Avez-vous aussi soif de titres avec l’équipe de France ?

La page du Mondial 2023 a été tournée sans moi ces derniers mois avec un Tournoi et une tournée. Il y a un nouveau staff qui vient d’arriver. J’espère être des prochaines échéances. J’avais été pris pour le Tournoi et je me suis blessé la veille de partir. J’aimerais voir ce que ça fait de porter à nouveau ce maillot bleu.

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« On gère bien la pancarte de favoris »

Comment avez-vous vécu l’aventure olympique de votre ami Antoine Dupont ?

J’ai regardé les matches à la télé. J’étais collé à l’écran. J’étais au CERS Capbreton pour ma rééducation. J’ai envoyé un message à chaque match. J’étais encore plus stressé que lui. En finale tout particulièrement. Je le connais depuis tout jeune. On était ensemble au lycée, en seconde. J’avais encore plus la boule au ventre. Pourtant, j’ai joué des finales. Il est rentré et j’ai vite été moins stressé.

Le rugby français a connu quelques turbulences cet été avec notamment avec le décès du jeune toulousain Medhi Narjissi. Comment avez-vous tout cela ?

Il faut faire en sorte que ça n’arrive plus. Surtout le dernier fait dramatique. Un petit jeune Espoir du Stade Toulousain qui avait un gros potentiel. C’est compliqué d’en parler…

Aurait-il fallu plus de cadres pour éviter ces dérapages ?

C’est facile de parler après. Ce sont des choses qui peuvent arriver à tout le monde. Même si, pour des gens, c’est inadmissible, personne n’est à l’abri de faire des bêtises. Il faut faire en sorte que ça n’arrive plus. Tout le monde doit être plus vigilant à l’avenir. Il va falloir relever la tête. On veut avoir une belle image. On va repartir de l’avant.

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