Meilleur réalisateur de Nationale, Hugo Verdu quitte Massy pour rejoindre Brive. A 27 ans, après trois saisons en Nationale (Nice et Massy), l’ancien ouvreur agenais va retrouver la Pro D2 lui qui a connu le Top 14 avec Agen (43 matches). Entretien pour Rugby Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Vous attendiez-vous à réaliser une telle saison ?
Pas forcément, mais la confiance de l’entraîneur m’a permis de prendre confiance en début de saison. C’était la première année que je jouais autant, je n’ai pas raté de matches. Après, c’est toujours plus facile de briller pour un 10 quand l’équipe joue le maintien, on est sollicité.
Pourquoi avez-vous choisi la proposition briviste ?
J’étais en contacts avancés avec Aurillac puis j’ai discuté avec Brive et Pierre-Henri Broncan. Ce n’était pas une décision facile à prendre entre deux beaux clubs, j’ai choisi Brive.
Comment définiriez-vous le poste de 10 ?
C’est le chef d’orchestre. Il faut être clinique. Il choisit les zones à attaquer, c’est lui qui décide de tout. J’ai toujours aimé ce poste.
Lors de l’annonce de votre venue, sur le site du club Pierre-Henri Broncan a dit que votre polyvalence 9-10 l’intéressait. Pourriez-vous jouer en 9 au CAB ?
Je ne sais pas ce qu’a prévu l’entraîneur. J’ai évolué les trois dernières saisons en 10 et j’ai fait des bouts de matches en 9. J’ai été formé en 9 d’ailleurs. Je trouve qu’il est plus facile de passer de 10 à 9 que l’inverse. Le 10 est maître du projet de jeu, il doit lire le déplacement des défenses en fonction du jeu, ça demande plus d’automatismes. Le 9 doit surtout gérer les temps faibles, avancer derrière son pack. A Agen, par exemple, je jouais plus 9 que 10.
À LIRE AUSSI : toute l’actualité du rugby dans votre mag
« J’ai hésité avec Aurillac »
Justement, vous avez signé votre premier contrat professionnel au SUA. Pourquoi êtes-vous parti ?
Je suis arrivé en jeunes à Agen, j’ai signé mon premier contrat professionnel. Je n’aime pas parler de hiérarchie et qu’elle soit décidée en janvier pour la saison suivante. Là, c’était le cas, j’étais n°2. J’ai refusé la prolongation car j’estimais aussi que financièrement nous n’arriverions pas à un accord.
Malheureusement peu après vous vous blessez gravement alors que vous êtes sans contrat…
Je me suis fait les croisés comme en 2014 lors de ma première année à Agen, c’était le genou gauche, là c’était le droit. En plus, les deux blessures sont arrivées le même mois, en avril. Je n’ai pas baissé les bras, j’ai travaillé à Capbreton puis Nice m’a proposé un contrat. J’ai fait deux ans à Nice et une saison à Massy l’an dernier.
A Brive, vous allez notamment jouer avec l’une des légendes du rugby Courtney Lawes. Cela vous fait-il quelque chose ?
C’est super. Je me dis qu’avec lui à côté je n’aurai pas besoin de trop plaquer, il va s’en charger (rires).
Vous allez retrouver un championnat, la Pro D2, dans lequel vous avez joué quelques matches avec Agen (4 en 2016/2017)…
Oui j’avais joué des bouts de matches. J’ai le souvenir d’un championnat compliqué. La vitesse de jeu n’est pas la même qu’en Top 14, les rucks sont beaucoup plus disputés qu’en Top 14, en plus les matches sont toujours programmés le soir et en plein hiver, ce n’est pas évident. J’ai hâte de retrouver ce championnat. Comme l’a dit Pierre-Henri Broncan, l’objectif c’est de jouer une place qui nous permette de recevoir en play off. On a un bon groupe, mais il y ade belles équipes dans ce championnat et on va devoir lutter pour atteindre nos objectifs.