Les Jeux Olympiques d’Athènes ont été ceux de l’avènement du talent de Laure Manaudou. La Française a profité du retour en Grèce pour se révéler aux yeux du monde entier à seulement 17 ans.
En ce jour d’août 2004, Athènes va vivre pour les exploits d’une jeune Française de 17 ans, Laure Manaudou. Coachée par l’inimitable Philippe Lucas, la native de Villeurbanne s’octroie la plus belle des médailles dans la finale du 400 mètres nage libre devant la Polonaise Otylia Jedrzejczak et l’Américaine Kaitlin Sandeno. Consultante pour la télévision, Sophie Kamoun n’a pas oublié ce jour historique pour la natation française.
« Laure est entrée au panthéon des stars du sport français le 15 août 2004. Sa finale olympique d’Athènes reste l’une de mes plus belles émotions de consultante parce que, pour la première fois, sous mes yeux, je vois une nageuse française glaner l’or olympique. Laure remporte le 1er titre olympique en natation depuis Jean Boiteux en 1952. »
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17 ans, Laure Manaudou décroche l’Or
« Ce jour-là, autour de ce bassin d’Athènes, il se passe quelque chose d’assez impalpable. Les spécialistes savent qu’ils viennent d’assister à un moment unique d’histoire. La révélation d’une championne hors normes qui, pour le 3ème ou 4ème 400 m de sa carrière, remporte la finale olympique sans succomber à la pression. Là où des championnes comme Christine Caron, Catherine Plewinski ou Roxana Maracineanu s’étaient cassées les dents avant elle. »
Un peu plus de quatre minutes pour faire son entrée dans la grande histoire du sport et surtout permettre de décomplexer une natation française en quête d’exploits. « Alors forcément cette victoire a ouvert le champ des possibles pour cette nouvelle génération, affirme la consultante de RMC Sport et beIN SPORTS.
Si la petite Manaudou, 17 ans, qui nage à Melun, tout juste sortie des juniors, dossiste devenue crawleuse depuis peu, est capable de dominer une finale olympique sans complexes, comme si elle nageait les championnats d’Ile-de-France, c’est que d’autres peuvent le faire aussi. Laure a créé une génération de nageurs ambitieux, décomplexés, qui nagent pour gagner. »
Avant de rajouter. « Cette victoire a ouvert la voie à Alain Bernard, mais aussi à Camille Muffat qui avait tout juste 15 ans lorsque Laure a remporté le titre olympique, à Yannick Agnel et bien sûr à son petit frère Florent. »
« Un moment unique d’histoire »
Quelques jours plus tard, Laure Manaudou confirmera son talent sur le 100 m dos avec une médaille de bronze puis une médaille d’argent sur le 800 m nage libre. Mais l’essentiel était ailleurs pour Sophie Kamoun car Laure Manaudou venait d’ouvrir une nouvelle ère pour la natation française.
« Laure a ensuite dominé le monde pendant trois ans, jusqu’aux championnats du monde de Melbourne en 2007, puis a opté pour d’autres choix personnels qui l’ont empêchée de devenir aussi titrée que Marie-Jo Pérec aux JO. Ces deux jeunes femmes sont de la même veine et ont beaucoup de points communs : elles n’étaient pas forcément à l’aise avec la notoriété, elles aimaient gagner, mais semblaient toujours un peu effrayées par ce que cela suscitait. »
« Et il se passait toujours quelque chose quand elles arrivaient dans une piscine ou un stade. Un truc indescriptible qu’on ne ressent que devant les plus grands. »
Si par la suite, les résultats n’étaient plus au rendez-vous à Pékin, en 2008, puis à Londres, en 2012, Laure Manaudou avait tout de même pu constater que sa notoriété ne décroissait pas. A force de travail et d’abnégation, Laure Manaudou a su fructifier son talent pour tutoyer les étoiles de son sport pour toujours.
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Comme le nombre d’épreuves de Laure Manaudou aux Jeux Olympiques d’Athènes. Trois épreuves pour autant de médailles. Du 100% pour la Française qui s’offre la collection complète des JO de 2004 et surtout une place éternelle au panthéon du sport mondial.
