Jean-Pascal Barraque arrive à Perpignan. L’ancien biarrot et clermontois sera l’un des joueurs les plus expérimentés de l’effectif. Il a une grande confiance en ses coéquipiers. Entretien réalisé pour Rugby Magazine et Le Quotidien du Sport.
Pourquoi avez-vous quitté Clermont pour l’USAP ?
J’ai eu une discussion avec Christophe Urios, il ne comptait pas forcément sur moi. Le club ne voulait pas me libérer pour le 7. Pas mal de clubs sont réticents pour libérer les joueurs mais, depuis quelques années, il y a une meilleure entente avec Christophe Reigt, la Fédération et les clubs. Perpignan est d’accord pour que je fasse du 7 parallèlement et de mon côté j’étais content de rejoindre un club important et historique du championnat avec un public de passionnés.
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Vous n’allez donc pas faire toute la saison avec Perpignan ?
Le club me libèrera pour un certain nombre de tournois. On privilégiera les périodes plus creuses.
Perpignan peut-il espérer mieux que la lutte pour le maintien cette saison ?
On bosse dur, très dur pour faire une saison plus tranquille. Je suis confiant car le club a fait un gros recrutement, on possède un effectif étoffé. Le staff et l’effectif sont en osmose. Et comme les supporteurs sont derrière nous. Ce public perpignanais peut nous faire soulever des montagnes, il est tellement passionné, il met une pression positive sur l’équipe et pour les adversaires il n’est jamais facile de venir gagner à Aimé Giral. Avec le Mondial, la saison sera particulière avec trois matches en août, une pause puis l’enchainement de rencontres avec la Coupe d’Europe.
Quelle image aviez-vous de l’USAP avant de signer ?
Une bonne image, d’une équipe très joueuse malgré la pression du résultat et la lutte pour le maintien. Elle ne fermait pas le jeu, ne lâchait rien, qui est donc toujours poussée par un public très chaud, dans le bon sens du terme et difficile pour les adversaires.
« Perpignan est d’accord pour que je fasse du 7 parallèlement »
N’est-il pas difficile de cumuler 15 et 7 notamment pour votre carrière ?
Il est plus compliqué de passer du 15 au 7 que l’inverse. Les efforts sont plus intenses, les enchainements se font plus rapidement. Quand j’ai décidé de faire du 7 en 2012, j’avais envie de voir autre chose, avec le BO je ne jouais pas régulièrement et comme je suis un joueur de duels je m’étais dit que je pourrais m’éclater à 7.
Jean-Claude Skrela m’en parlait depuis un petit moment donc je me suis lancé, je ne le regrette absolument pas. Je ne pense pas que ça ait été préjudiciable à ma carrière à 15, à 7 j’ai vécu de grands moments, là, la perspective des JO de Paris est tout aussi excitante.
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Vous avez une grande expérience du Top 14. Est-il différent et plus compliqué que celui que vous avez connu à vos débuts ?
Le championnat s’est clairement resserré, il est plus dense. Avant, il y avait quelques matches faciles à jouer dans la saison, ce n’est plus le cas, tout le monde peut gagner n’importe où. Il faut être concentré mentalement tous les week-ends, c’est plus épuisant mentalement.