L’équipe de France masculine de handball a décroché trois titres olympiques en treize ans.
Pékin restera à jamais la ville d’un des plus grands exploits du handball français. Théâtre des JO 2008, la ville chinoise a permis aux Français de décrocher leur premier titre olympique seize ans après avoir obtenu le bronze à Barcelone.
En Catalogne, les Bleus avaient battu l’Islande pour le bronze, à Pékin, les successeurs des Bronzés retrouvaient… l’Islande pour une finale qu’ils maîtriseront bien comme la pression de cette première finale olympique. Un succès logique tant les Bleus ont parfaitement géré leur tournoi avec sept victoires et un nul (contre la Pologne) avec des leaders comme Thierry Omeyer, les frères Gille, Didier Dinart, Daniel Narcisse ou Jérôme Fernandez notamment.
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Les experts sont devenus des légendes
En demi-finale, ils éliminent le champion en titre, la Croatie. En finale, l’Islande était nettement inférieure. Quatre ans plus tard, la France veut conserver son titre à Londres. Championne du monde en 2009 et 2011, d’Europe en 2010, la France a commis un faux pas avec une 10ème place au Championnat d’Europe 2012, de quoi nourrir des doutes sur les capacités des Bleus à garder leur titre olympique.
Mais ils y parviennent en battant la Suède en finale (22-21) après un quart de finale serré et gagné à la dernière seconde face à l’Espagne sur un but de William Accambray (23-22) et une demi-finale bien maîtrisée face à la Croatie (25-22) :
« En 2008, on bat la Russie de trois buts (27-24) puis la Croatie (25-23) puis l’Islande en finale (28-23). En 2012, on avait perdu une compétition avant les Jeux (les Championnats d’Europe), on était dans une période de doute collective. On écoutait beaucoup les avis de la presse, on était dans le doute. On s’est finalement focalisés sur nous, on s’est remis au travail pour évacuer le doute et, au final, on a été très bons. Je pense que c’est le plus beau titre des trois » avoue Luc Abalo, triple champion olympique.
Après leur échec à Rio en 2016 dans la conquête de leur troisième titre olympique d’affilée alors qu’ils étaient favoris face aux Danois après les avoir battus en phase de poule et lors de leurs deux derniers affrontements en finale (championnats du monde 2011 et championnats d’Europe 2014), la revanche programmée face au Danemark en finale des JO de Tokyo 2020 (disputés en 2021 en raison du Covid) a lieu.
« Celui de 2012 est le plus beau titre des trois » (Abalo)
Equipe en forme de la compétition, les Scandinaves sont cette fois-ci clairement favoris. Mais les Bleus qui sont montés crescendo tout au long de la compétition ont réussi, malgré une équipe en reconstruction après l’échec du Championnat d’Europe 2020, à se mettre dans la tête qu’ils pouvaient prendre l’ascendant sur eux et, au final, ils ont pris leur revanche après la défaite de 2016 (28-26) en s’imposant sur le fil (25-23) :
« 2021 était une édition particulière, mais on était prêt à jouer sans public, la Covid était présente depuis un moment. On a retrouvé le Danemark en finale. En 2016, on n’était pas prêts, ils avaient réussi à bien nous battre. Les matches contre eux sont toujours difficiles. En 2021 comme en 2016, c’était serré. En 2021, on jouait le Danemark, l’équipe en forme. C’était une belle victoire. J’étais content de finir ma carrière internationale comme cela bien sûr même si avec la période Covid ce ne sont pas les Jeux dont j’ai le plus profité. »
Treize ans après Pékin, neuf ans après Londres, les Bleus offraient un troisième titre olympique de handball à la France. Guillaume Gille décrochait son premier titre olympique en tant qu’entraîneur. Luc Abalo, Nikola Karabatic et Michaël Guigou étaient champions olympiques pour la troisième fois.
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Avec le titre olympique de 2008, le handball masculin est devenu la première équipe de France dans l’après-guerre à remporter une médaille d’or d’un sport collectif en salle. La France est devenue en 2012 la première nation double championne olympique de handball d’affilée.