A 18 ans, le demi de mêlée de Brive, Léo Carbonneau, fils de l’ancien international Philippe Carbonneau (32 sélections, 5 essais), marche sur les traces de son illustre père. Entretien réalisé pour Rugby Magazine et Le Quotidien du Sport.
Comment expliquez-vous votre éclosion cette saison ?
Par le travail et l’abnégation. J’ai fait une bonne préparation estivale avec l’équipe professionnelle. Au fur et à mesure, on m’a fait confiance et j’ai pu jouer..
Est-ce plus facile ou difficile de s’imposer quand on se trouve dans une équipe en difficulté comme Brive ?
C’est le Top 14. Qu’on évoque une équipe de haut ou de bas de tableau, il est toujours compliqué de faire ses preuves. Néanmoins, ils ont cru en moi. J’ai su saisir ma chance.
De quel match êtes-vous le plus fier ?
J’ai beaucoup aimé mon match contre le Racing 92 ; J’ai été titularisé à l’Arena (défaite de Brive 24-34, Ndlr). J’ai pu marquer mon premier essai en Top 14 et mesurer mes progrès.
Dans quel secteur pensez-vous avoir le plus progressé ?
De pouvoir s’entraîner avec l’équipe professionnelle vous fait beaucoup avancer sur pas mal de points. Toutefois, j’ai aussi beaucoup travaillé individuellement. Je pense avoir progressé sur tout.
Quelle est votre marge de progression ?
Je n’ai que 18 ans. Je suis un jeune joueur. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je dois continuer à travailler.
Qu’avez-vous de similaire dans votre jeu avec votre illustre père ?
Peut-être la vision du jeu et cette adaptation perpétuelle. Cela figurait parmi les points forts de mon père. En visionnant ses matches, je me retrouve un peu là-dedans.
« Avec mon père, on a en commun la vision du jeu et cette adaptation perpétuelle »
Est-ce plus difficile ou facile de faire carrière dans un sport où son père a été reconnu ?
On me pose souvent la question et à chaque fois je donne la même réponse. Personnellement, cela me donne une motivation supplémentaire. Cela me pousse encore plus à aller chercher le haut niveau. Peut-être qu’on attend un peu plus de moi aussi. Cependant, cela ne me stresse pas du tout. Je sais de quoi je suis capable et le travail qui me reste à accomplir.
Comment vivez-vous votre notoriété montante ? Et quel rôle tient votre père ?
Rien n’a trop changé, à part quelques sollicitations en plus. Avec mon père, on échange. Il sait quand me dire les choses ou me redresser quand je divague un peu (sic). Mais c’est très rare. Je suis assez grand maintenant pour savoir quoi faire.
Brive va-t-il se sauver ?
Je l’espère ; Je suis quelqu’un de très positif. Je ne lâcherai rien. J’y crois encore. Ce n’est pas fini. A nous de faire le nécessaire pour rester en Top 14.
« L’Equipe de France, c’est un rêve ! »
Serez-vous Briviste la saison prochaine ?
Oui ! Je ne me suis pas posé la question. Je vais tout donner pour cette fin de saison. Normalement je serai donc Briviste la saison prochaine.
Excepté votre père, quelle a été votre idole ?
Aujourd’hui, c’est Antoine Dupont. Il est une référence pour tous les demis de mêlée. Aaron Smith a été aussi une grande inspiration. Mais quand j’étais tout petit et que j’allais voir les entraînements, j’adorais Teddy Iribaren. Je l’ai beaucoup observé. Mon père a toujours gardé contact avec lui. Je m’en suis beaucoup inspiré. C’est un petit gabarit (1m70, 70 kg, Ndlr), mais avec d’énormes qualités. Elles lui permettent de se sortir de situations périlleuses.
Ce serait un rêve pour vous de vous retrouver un jour en équipe de France avec Antoine Dupont ?
J’ai déjà croisé une ou deux fois Antoine en compagnie de mon père. Si j’ai déjà la chance d’être en équipe de France, ce serait fabuleux. C’est un rêve et un objectif. Je vais tout faire pour.