vendredi 19 avril 2024

Les supporteurs castrais se prennent à rêver

Castres - Toulouse (15h)

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Castres, intraitable à domicile, demeure une nouvelle fois une réelle menace pour ses adversaires d’ici la fin du championnat. de quoi remplir d’espoirs et motiver les plus fidèles supporteurs du club tarnais qui n’a plus décroché le titre de champion de France depuis 2018. Les supporteurs castrais se mettent à rêver.

Didier Hardy : « Une bande de potes »

« La saison dernière, Castres a fini à un point de la 6ème place. C’était un peu frustrant. On est resté sur la même dynamique cette année. Cela a porté ses fruits. Quelques joueurs tirent particulièrement leur épingle du jeu comme Wilfrid Hounkpatin.

Dans la perspective de cette fin de saison, Mathieu Babillot va nous faire beaucoup de bien. Mais le CO brille davantage par son collectif que par ses individualités. Si le club obtient ces résultats-là, c’est qu’il y a un bon groupe, une bonne entente et une grosse cohésion.

On sent que ces joueurs sont tous potes. Ils forment un seul groupe quelles que soient les compétitions auxquelles ils prennent part. Il va une nouvelle fois falloir compter sur le CO ».

Président des Amis du Rugby Julien Joligard : « Un titre pour marquer la fin d’un cycle »

« Castres est bien parti pour finir dans le top 6 et obtenir sa qualification. Après, tout devient possible. L’équipe, sur une bonne dynamique, fait vraiment ce qu’il faut à domicile.

Je suis confiant car le CO finit souvent en trombe ses saisons. Les joueurs ont l’objectif commun d’aller le plus loin possible et pourquoi pas de devenir champions de France. C’est permis de rêver. Rory Kockott arrive en fin de parcours. Un cycle va prendre fin l’an prochain avec Thomas Combezou, Benjamin Urda-pilleta et Julien Dumora qui arrive aussi en fin de carrière.

Pas uniquement pour Rory, mais pour l’ensemble du collectif, il serait très plaisant d’être champion. Concernant le recadrage de Pierre-Yves Revol sur les supporteurs, ma position est claire et nette : les insultes sont à bannir. Je ne minimise absolument pas ce qui s’est passé, mais c’est parti d’une minorité. On était sur une fin de match tendue et dans une forme d’engouement (contre le MHR, une partie du public a insulté l’arbitre, Ndlr).

Mais ce qui s’est produit ne colle pas du tout avec l’état d’esprit régnant à Castres. On a bonne réputation et on est conciliant avec les supporteurs adverses. On propose des banderoles de solidarité. Dans cette affaire ce qui est bien est que notre président en a parlé. Ce qui est dommageable par contre, c’est que les autres présidents, eux, restent muets.

Pourtant, dans les autres stades et je les fais tous -, on entend ce genre de choses. Notre président a une ligne de conduite par rapport à l’image du club. Il ne supporte absolument pas qu’on puisse la ternir. C’est vrai qu’il y a peu de Castrais en équipe de France. Ceux qui sont titulaires en Bleus sont très forts. Mais, à la limite, nos internationaux je préfère les avoir à Castres qu’en équipe de France ! Que Castres soit pillé par des équipes bien plus fortunées, c’est également un fait.

Mais on est à l’ère du professionnalisme et cela se comprend. C’est l’offre et la demande. Mais le CO va aussi piocher de très bons joueurs. A part Broncan, peu de gens connaissaient Tom Staniforth. En l’espace de deux ans, il a prouvé qu’il était l’un des meilleurs 2èmes lignes de notre Top 14.

La cellule de recrutement est très efficace. On arrive toujours à remplacer les joueurs partants. Pierre-Henry Broncan est le fils d’un grand sorcier rugbystique, et généralement on en récupère quelques effluves. Pierre-Henry Broncan vit rugby et regarde tout de ce sport.

Sa connaissance dépasse largement celle de grands techniciens en France. C’est un passionné passionnant. Il base ses relations sur la franchise et l’honnêteté, sur le partage et le respect. Il transmet très bien ce genre de valeurs ».

Président des Puissance Castres

Salim Djellilahine : « Une fierté de finir devant Toulouse pour les supporteurs castrais »

« Cette année, la grinta est là. On a bien démarré la saison. On y croit. Si on n’y croit pas là., on n’y croira jamais. En 2018, on qualifiait cette équipe de guerriers. On retrouve un peu ces valeurs-là cette saison. On est peut-être moins bons que certains, mais l’envie est tellement forte.

Cela gomme certaines carences. Les joueurs se battent pour le club et ne veulent rien lâcher. Ils font plaisir aux 45 000 habitants et aux 300 000 autour. Il n’y a pas à proprement parler de chouchou du public.

Il n’existe pas de stars dans l’équipe. Mais la communion d’un collectif. Avec l’après Covid, les stades se sont remplis à nouveau. Dans notre organisation, on veut faire perdurer les belles valeurs du rugby.

On ne cautionnera jamais les débordements. Ce serait une fierté de finir devant Toulouse. On va les jouer bientôt (22ème j.). Contre eux, c’est notre finale à nous. Le stade est toujours à guichets fermés ».

Président de la Torcida Castra

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