lundi 14 octobre 2024

Louis Carbonel explique pourquoi il a rejoint le Stade Français : « J’ai perdu assez de temps ! »

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Le demi d’ouverture international rejoint le Stade Français pour se relancer. A la sortie de deux saisons contrastées sous les couleurs montpelliéraines après cinq saisons à Toulon, Louis Carbonel enfile à 25 ans le maillot rose pour tenter de disputer des phases finales qui lui font défaut depuis le début de sa carrière.

Vous avez quitté l’équipe de France sur blessure juste avant le départ pour la tournée en Argentine, comment vous sentez-vous ?

Je me suis bien rétabli de ma blessure aux ischios. Je suis parti me soigner à Montpellier une semaine avec un kiné, après j’ai enchaîné une semaine et demie à Toulon avec un autre kiné, je me sens prêt. Bien sûr, la reprise a piqué parce que je n’avais pas fait grand-chose comme il fallait que je me repose, mais je suis en forme.

La saison dernière a été difficile pour Montpellier et pour vous personnellement, avez-vous digéré tout ce qu’il s’est passé ?

Oui, j’ai digéré assez vite après le barrage face à Grenoble. Ce qui m’importait, c’était de laisser le club et les copains en Top 14 donc ça a été un gros soulagement après la victoire. J’avais surtout envie de fermer cette page et de me concentrer sur Paris, mon aménagement. Je veux surtout regarder devant plutôt que derrière.

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« Je veux regarder devant et pas derrière »

Quelle sensation cela procure d’inscrire la pénalité qui a permis à Montpellier de se maintenir ?

Beaucoup de soulagement et de fierté. C’est vrai qu’à titre collectif et individuel, on a eu beaucoup de galères dans l’année, ça a été très dur mentalement. Je me questionnais beaucoup dans la semaine parce que j’avais beaucoup de responsabilités et je savais que j’allais quitter le club. Il fallait que je rende une bonne copie pendant ce match-là pour laisser une trace positive dans la tête de toutes les personnes à Montpellier. Je suis content d’avoir pu apporter ma pierre à l’édifice pour sauver le club.

Vous avez basculé sur une nouvelle aventure, comment se passent vos premières semaines à Paris ?

On navigue entre nos appartements et Saint-Germain-en-Laye, là où on s’entraîne. Je suis très content d’être là, tout se passe bien.

Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre le Stade Français ?

Le projet que Laurent Labit, Thomas Lombard et le club veulent mettre en place. Le camp d’entraînement est aussi un atout qui montre que le projet est clair et précis. Les résultats de la saison dernière (le Stade Français a fini 2ème, Ndlr) m’ont poussé à me projeter dans ce projet car je crois beaucoup en l’effectif et au staff.

Vous êtes né à Toulon, mais le Stade Français est-il un club qui vous faisait quand même rêver quand vous étiez plus jeune ?

Quand j’étais petit, c’était plus Toulon qui me faisait rêver. Après, j’ai vécu le début des années 2000 en étant petit et c’était un des plus grands clubs dans ces années-là donc oui ça m’a fait rêver. Je me souviens du Stade de France de 80 000 places remplies, les danseuses du Moulin Rouge, le rose, les éclairs et les titres aussi.

Vous n’avez pas encore disputé de phase finale en championnat, c’est quelque chose qui vous tarde de découvrir ?

Oui, ça me tarde de les découvrir, j’espère qu’on va faire une bonne saison pour essayer d’en vivre en championnat. J’en ai vécues dans d’autres compétitions, mais pas en Top 14.

Les dernières saisons, le style de jeu du Stade Français était essentiellement basé sur une défense et une conquête très performante, avez-vous parlé du plan de jeu avec les coachs ?

Oui, nous en avons parlé. Laurent (Labit), Karim (Ghezzal) et tout le staff veulent prendre un virage différent concernant le jeu, ils veulent essayer d’être plus ambitieux, cela m’a plu. Je peux avoir les qualités pour m’exprimer et aider le groupe à performer. 

Quels sont vos objectifs personnels et collectifs cette saison ?

L’objectif sera de faire mieux que la saison dernière (défaite en demi-finale face à Bordeaux-Bègles, Ndlr) parce qu’on est dans un sport de compétition et qu’il faut essayer de faire mieux. Après, je suis nouveau donc ce n’est pas à moi de m’exprimer entièrement à ce sujet, je dois plutôt essayer de trouver ma place et tenter de performer pour gagner le respect de tout le monde.

Les résultats difficiles avec Montpellier ont-ils freiné votre progression ?

Bien sûr. Quand tu évolues à la charnière et que tu as une équipe qui joue le milieu ou le bas de tableau, on dépend de beaucoup de facteurs. Quand ton équipe ne gagne pas, qu’elle recule et qu’elle ne domine pas, c’est beaucoup plus compliqué de progresser dans tout ton jeu parce que c’est plus dur, le jeu est plus lent. Je peux progresser dans tous les compartiments de jeu, mais je pense que ça dépend aussi beaucoup de ton équipe et de l’environnement dans lequel tu évolues. Je pense avoir perdu assez de temps et j’espère que le Stade Français sera le bon club pour moi.

Sans revenir sur les événements qui se sont déroulés lors de la tournée des Bleus en Argentine, pensez-vous que le cadre au sein des clubs doit évoluer ?

Oui bien sûr. Nous, les joueurs, il faut qu’on soit plus prudents que ce soit avec les réseaux sociaux ou les médias. Il faut qu’on se prenne en main aussi même si on a aussi envie de s’amuser parce qu’on a beaucoup de pression et qu’il y a beaucoup d’enjeux donc peut-être que ça évoluera, on verra bien, mais nous devons déjà prendre une part de responsabilité dans ce qu’on fait.

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Propos recueillis par Jules Lefebvre

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