Changement de cap pour l’international anglais (60 sélections). Après 15 ans passés à semer la terreur sur les pelouses anglaises, le surpuissant trois-quarts centre de 33 ans, Manu Tuilagi vient renforcer les rangs de l’Aviron Bayonnais pour faire passer un cap supplémentaire à l’écurie basque une fois qu’il se sera remis de sa fracture de la main.
Comment se passe votre intégration à Bayonne ?
Très bien ! Cela fait quelques semaines que je suis à Bayonne et jusqu’à présent j’apprécie beaucoup. J’ai eu la chance de voir tous mes coéquipiers ainsi que tout le staff ou les personnes dans les bureaux.
Comment vous sentez-vous physiquement ?
Je me sens bien, merci ! (l’entretien a été réalisé avant sa fracture de la main en match de préparation contre Biarritz, Ndlr) Les entraînements sont durs, mais c’est quand même appréciable. La pré-saison, c’est à la fois la meilleure et la pire partie de la saison. C’est difficile, mais tout le monde doit être prêt pour bien commencer la saison.
Avant de rejoindre Bayonne, connaissiez-vous d’autres joueurs dans l’équipe ?
Oui, pas mal d’entre eux. Depuis que je suis arrivé, ils ont été très accueillants pour m’intégrer au mieux dans l’équipe.
Que saviez-vous sur le club avant de venir ici ?
J’avais vu des vidéos du stade, l’atmosphère est spéciale, c’est un super endroit pour regarder du rugby. La première semaine quand je suis arrivé, j’ai pu voir que les Basques étaient des personnes très passionnées à travers le soutien qu’ils apportent à l’équipe. Pour le moment, je reste avec la super famille de Nico (Viguera, en charge de la cellule recrutement à l’Aviron Bayonnais, Ndlr) et sa femme Corinne.
C’était très sympa de rester chez des personnes qui connaissent le Pays basque, ils m’ont tellement bien traité et m’ont fait visiter Bayonne, le VRAI Bayonne. Ils m’ont beaucoup aidé ! Nicolas est né ici, à Bayonne, dans le Pays basque donc il connaît bien le coin et ses parents vivent également ici donc il a des liens forts avec l’histoire basque.
Les Basques sont vraiment des personnes fières et passionnées. La première fois que je suis venu, c’était pour les fêtes de Bayonne, c’était incroyable. Il y avait tellement de monde qui s’amusaient, 1,5 million de personnes en 5 jours, c’était une incroyable manière de commencer mon aventure ici, j’ai vraiment adoré.
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« Je suis arrivé au moment des fêtes de Bayonne, c’était incroyable »
Bayonne est un club très ambitieux, quels sont les plans du club pour les années à venir ?
Je pense que l’on veut être une équipe compétitive dans ce Top 14. On veut déjà bien démarrer la saison et ensuite on poussera pour être dans le Top 8. On veut rivaliser contre les grosses équipes et je pense qu’on a l’équipe pour ça.
Vous auriez pu jouer pour une équipe française depuis des années, pourquoi venir ici maintenant ?
Je pense que c’est le bon moment pour moi d’être ici. Jouer au rugby à Bayonne, c’est incroyable ! J’ai demandé au club de venir et de jouer pour eux et Bayonne est vraiment incroyable. Il y a un moment pour tout, et c’était le bon moment pour moi de venir et d’expérimenter le Top 14 en France, de découvrir la culture du pays et la façon dont les Français appréhendent tout ça. Ma famille va bientôt arriver et ils vont adorer !
D’un point de vue général, beaucoup de joueurs anglais viennent jouer en France, quelles sont selon vous les raisons de ce choix de venir en France ?
De mon point de vue, c’est parce que c’est un gros challenge de venir ici et de jouer en Top 14. C’est une des meilleures et plus difficiles compétitions du monde. Vu le nombre d’équipes, cela va être un grand défi, qui sera différent de ce que j’ai connu. C’est la première fois que je vais le disputer une si longue saison, cela va être difficile, mais le challenge est très intéressant.
Selon vous, faudrait-il changer le règlement pour que les joueurs anglais qui jouent à l’étranger puissent être sélectionnés ?
Pour moi, je ne vois pas pourquoi on reste comme cela. Beaucoup de gars sont venus à cause des clubs qui se sont effondrés en Angleterre (Wasps, Worcester, London Irish, Ndlr) et ils n’avaient vraiment pas le choix que de faire ce choix de partir. Cependant, si les règles changent en Angleterre, ce serait génial, mais qui sait quand cela va se passer…
Votre neveu, Posolo, joue pour Perpignan, voudriez-vous jouer avec lui un jour ?
Peut-être, qui sait ! Il est vraiment génial et j’adore la façon dont il progresse et comment sa carrière évolue. C’est un très bon gars. Il est proche de toute la famille, que ce soit son papa, sa maman et ses frères et sœurs. Il est toujours présent pour eux, mais il profite de sa carrière et il adore le rugby.
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Propos recueillis par Jules Lefebvre