lundi 20 janvier 2025

Martin Doan (Montpellier) : « Rien à perdre et tout à gagner »

À lire

Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Le demi de mêlée du MHR, Martin Doan marqueur de son premier essai en Top 14 contre Toulouse, vient de nationale. A 23 ans, il témoigne avec humilité de ce grand saut . Entretien pour Le Quotidien du Sport et Rugby magazine.

Jusqu’où peut aller le MHR cette saison ?

Prenons déjà les étapes les unes après les autres. On verra bien où cela nous mène. Mais Montpellier peut aller très loin, surtout si l’équipe continue de se comporter ainsi. On a trouvé un groupe soudé, une osmose.

Faut-il compter sur le MHR pour le titre ?

Exactement !

A quoi avez-vous pensé en marquant votre premier essai en Top 14 contre Toulouse (15-17) ?

A ma mère ! Elle a beaucoup compté dans ma réussite actuelle. Elle m’a toujours appris à ne pas baisser les bras. Cette opportunité qui s’est présentée au MHR était inespérée pour moi. Ma mère m’a poussé à saisir ma chance. Quand j’ai marqué l’essai, elle se trouvait dans les tribunes. J’ai ressenti beaucoup de fierté. En plus, mon oncle est le médecin du Stade Toulousain. Il était au bord de la pelouse. Face à une équipe championne de France et d’Europe je ne pouvais pas rêver mieux !

« Quand j’ai marqué mon premier essai en Top 14, j’ai immédiatement pensé à ma mère »

Comment avez-vous fait pour élever votre niveau en débarquant de Nationale ?

Je viens d’un niveau bien inférieur, mais à Albi le coach Arnaud Méla connaissait le haut niveau. Il nous a inculqué le sens du travail. En arrivant au MHR, je n’avais rien à perdre, mais tout à gagner. Je me suis mis à 200% dans le travail. J’ai beaucoup regardé Benoît (Paillaugue) s’entraîner. J’ai posé beaucoup de questions pour être prêt quand ma chance viendrait. Mais je ne me mets pas la pression.

Comment compensez-vous votre petit gabarit (1m75, 75 kg) ?

J’y parviens grâce à mon mental. J’essaie de me donner cette force psychologique et le reste suit. J’adore le combat. Je suis assez teigneux. C’est évidemment plus compliqué pour moi parfois sur certains aspects, notamment défensif. Je dois alors redoubler d’efforts. Mais on est entraîné pour, par la musculation. Mentalement, il faut être sûr de soi pour ne pas douter.

Plus jeune, étiez-vous fan d’un joueur ?

Oui depuis petit je suis fan de Benoît Paillaugue (rires). Je ne sais pas s’il est au courant. Je n’en ai jamais vraiment parlé. Je l’ai toujours idolâtré. Il m’a beaucoup inspiré. Il a un niveau technique très élevé. C’est un leader. On fait à peu près le même

gabarit. Il n’a pas été épargné. Mais avec le physique comme le nôtre, cela démontre bien que le mental reste primordial.

Comment vivez-vous cette concurrence ?

J’ai 23 ans. Je découvre juste le rugby de haut niveau. Dans le sport, le plus important c’est la concurrence. Sans elle on régresse. Alors avec la concurrence avec Benoît, Gela (Aprasidze) et Cobus (Reinach), ils ont eux l’habitude du haut niveau, ils me permettent d’élever le mien. Pour jouer, je dois travailler dur et me mettre au niveau. Je dois démontrer ce dont je suis capable.

Ne manquez-pas, Rugby magazine, en vente ici, ou chez votre marchand de journaux

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi