Le fils du sélectionneur du XV de France, Mathis Galthié a disputé ses premières minutes sous Le maillot de Colomiers. L’occasion pour le demi de mêlée de 20 ans de parler de Ce moment, de l’héritage paternel et de ses ambitions.
Comment avez-vous vécu votre première apparition en Pro D2 (le 20 janvier contre Provence Rugby) ?
C’était un très bon et grand moment. Tout jeune joueur aspire à jouer en professionnels. C’est un rêve. Avoir pu toucher ce niveau un quart d’heure donne envie d’y goûter à nouveau.
Attendiez-vous cela avec impatience ?
C’est la traduction de nombreuses années d’efforts et d’entraînement. Au sein du centre de formation de Colomiers notamment. J’ai également profité d’un concours de circonstance favorable. Edoardo (Gori) a eu un pépin musculaire à la cuisse. Cela m’a propulsé sur la feuille de match.
Mathis Galthié à 100% avec Colomiers
Rêvez-vous du Top 14 ?
On aspire tous à jouer au plus haut niveau. Mais, pour l’instant, je suis 100% focus sur Colomiers.
Combien de temps vous fixez-vous pour y parvenir ?
C’est surtout une histoire de chemin. On l’a remarqué avec Anthony Bouthier en équipe de France. Ce joueur a eu un parcours surprenant. Il a longtemps évolué dans les divisions amateurs, puis la Pro D2, le Top 14 et les Bleus. Je ne me fixe pas de limites de temps. A moi déjà de faire de bonnes performances avec Colomiers pour aspirer à jouer au plus haut niveau.
Plus jeune, aviez-vous un club de coeur ?
J’ai toujours eu une attache particulière à Colomiers pour des raisons familiales. Mon oncle et mon père y ont joué. Je suivais aussi les performances du Stade Français quand j’étais petit. J’allais à Jean-Bouin. Il y avait un show extraordinaire et incroyable, avec les éléphants, les Cadillac…
Est-il compliqué de faire une carrière quand on porte le même nom que le sélectionneur du XV de France ?
Certains fils de grands joueurs ont accompli de belles carrières. D’autres un peu moins. D’autres n’ont même pas joué du tout. Ce n’est pas insurmontable. Mais il n’y a pas de portes ouvertes non plus car on a un nom de famille connu. Dans mon cas, cela fait 20 ans que c’est ainsi. J’y suis habitué.
« On échange beaucoup au quotidien avec mon père sur nos performances »
Quel regard portez-vous sur le joueur que votre père était ?
Mon père a arrêté sa carrière en 2003. J’avais 2 ans. J’ai vu des choses, mais je n’ai pas de souvenirs de lui comme joueur.
Quels conseils vous prodigue-t-il ?
On échange beaucoup au quotidien, sur nos performances respectives, les miennes ou les siennes.
N’avez-vous pas l’impression de faire perdurer le nom Galthié en jouant ?
On a pas mal voyagé (il a débuté à GarchesVaucresson, puis Clamart, au Pic Saint-Loup, au MHR en minimes, en crabos à Toulon, puis à Castanet en Fédérale 1 et à Colomiers en double licence, Ndlr). Je me suis retrouvé à Toulouse aussi pour mes études dans une école d’ingénieur à l’Insa. Quant au poste de demi de mêlée comme mon père, c’est davantage le fruit du hasard. Car quand on est petit il n’y a pas de rôle attitré. En minimes, on m’a mis à ce poste et cela m’a plu.
L’histoire serait belle de vous voir en Bleus sous la houlette de votre père…
Ce serait voir extrêmement loin. Il y a énormément de chemin à parcourir pour en arriver là… Mais tout est possible. Quand on joue à haut niveau, le rêve ultime c’est l’équipe de France. Il ne faut pas s’empêcher de rêver. Mais cela passe impérativement par de très grandes performances avant.