samedi 25 janvier 2025

Nathanaël Hulleu (Castres), le rugbymen qui n’aime pas le contact  

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Depuis février, Nathanaël Hulleu savait qu’il retrouverait le Top 14 cette saison, un an après l’avoir quitté sous la bannière de l’UBB. Mais cette fois c’est avec la casquette de meilleur réalisateur de Pro D2 acquise avec Vannes que l’ailier de 23 ans formé à Grenoble a choisi Castres pour relever le défi. Entretien réalisé pour Rugby Magazine et Le Quotidien du Sport.

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Pourquoi avoir choisi Castres ?

Parce que j’apprécie les valeurs que véhicule ce club, l’humilité, la solidarité, l’humanité qui s’en dégage, mais aussi parce que c’est un club qui a déjà gagné beaucoup de titres et qui veut en gagner d’autres. Et puis j’ai toujours aimé les outsiders, ceux qu’on n’attend pas forcément et qui finissent par gagner (rires) ! Ça me correspond bien.

Revenez-vous en Top 14 avec un esprit de revanche ?

Je veux démontrer que j’ai le niveau, évidemment. Cette saison en Pro D2 m’a fait beaucoup de bien au moral, m’a mis en confiance, à moi de rebondir dessus pour confirmer avec Castres. Le club s’est montré intéressé par mon profil, je veux avoir ma chance, m’intégrer dans ce club et cette ville pour relever le challenge.

Quel regard portez-vous sur votre carrière ?

Ma carrière professionnelle débute à peine et pour le moment je me contente d’apprécier le moment présent, sans trop penser au passé ou à l’avenir, même si, en ayant déjà connu les sélections de jeunes, j’espère comme beaucoup avoir la chance de jouer un jour pour cette équipe de France qui fait rêver tout le monde.

Vous avez connu les joies de la sélection avec les U20, mais au mauvais moment…

Oui, juste avant la Coupe du Monde 2020 qui devait se dérouler en Italie et qui a été annulée en raison de la crise sanitaire. Voir la génération actuelle conserver son titre me remplit de joie car je me retrouve complètement dans sa façon de jouer.

« La ligne d’en-but m’attire ! »

Justement, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore très bien, quel joueur êtes-vous ?

Un joueur qui aime le ballon (rires), qui aime contre-attaquer et surtout marquer. La ligne d’en-but m’attire ! Je ne suis pas le style de joueur qui va percuter, au contraire, je préfère l’évitement au contact. Dans le registre des progrès à accomplir, celui des ballons aériens est un domaine que je dois travailler car j’ai encore un peu trop d’appréhension dans ce que je considère comme un des exercices les plus difficiles du rugby.

Avez-vous ou avez-vous eu un modèle de joueur ?

Oui, Vincent Clerc, que je suis depuis tout petit… sans avoir eu la chance de jouer contre lui.

Quel est votre meilleur souvenir de rugbyman ?

Notre titre de champion de France Crabos avec Grenoble gagné au Stade de France en 2018 face à… Castres ! Quel que soit le niveau ou la catégorie, gagner un titre dans un tel stade, ça reste gravé.

En passant de la Pro D2 au Top 14, dans quel domaine pensez-vous souffrir le plus ?

La vitesse de jeu est multipliée par deux ou trois ce qui oblige à faire les bons choix très rapidement au risque d’être puni tout de suite. La moindre erreur se paye cash donc ça oblige à une concentration soutenue et permanente. Je m’entends donc à souffrir davantage mentalement que physiquement.

Avez-vous déjà joué à Castres ou contre Castres ?

Non, jamais, j’ai hâte de découvrir le stade et ses supporteurs, l’ambiance qu’il y règne. Je connais déjà de nombreux joueurs de l’effectif (1), ça a compté dans mon choix.

(1) Il a joué en équipe de France jeunes avec Vanverberghe, Maravat et Zarantonello et connait bien Peysson avec qui il évoluait en Pro D2. De plus, il est en couple avec Méline Puech, ailière du Stade Bordelais originaire du Tarn qui a été formée à l’US Canton d’Alban.

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