En attendant le retour de Maxime Lucu, c’est sur le duo Lesgourgues-Abadie que va s’appuyer Yannick Bru pour mettre l’UBB sur les bons rails. Arrivé de Brive pour découvrir l’univers d’un club qui joue les premiers rôles, l’ancien agenais sait que la concurrence sera rude. Entretien réalisé pour Rugby Magazine et Le Quotidien du Sport.
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Que retiendrez-vous de vos deux saisons à Brive ?
D’un point de vue humain, c’était top. Sportivement, je voulais que ce passage me serve de tremplin pour toucher un gros club du championnat. En rejoignant l’UBB, je peux dire que j’ai atteint cet objectif. J’ai vécu deux belles saisons à Brive, fait de belles rencontres et gardé des contacts avec pas mal de joueurs. Après mes 21 années agenaises, ces deux ans m’ont permis de passer un cap sportif important, de grandir aussi en tant qu’homme.
Vous voilà désormais dans un club qui postule clairement pour le Bouclier de Brennus, qu’est-ce que ça change pour vous ?
C’est effectivement la première fois que je suis confronté à ce genre de défi. Franchement, personnellement, je ne pense pas que ça change mes objectifs qui ont toujours été de donner le meilleur de moi-même en n’importe quelles circonstances.
Cette fois, la concurrence va être un peu plus forte que d’habitude…
Avec Maxime Lucu et Yann Lesgourgues, effectivement, la concurrence va être rude. Avant de signer, j’ai bien réfléchi, j’ai pesé le pour et le contre avant de me décider. La concurrence, ça fait avancer. Déjà, je sais que Yann est un bon mec et si je ne connais pas encore Maxime, on ne m’en dit que du bien, un vrai leader. Donc humainement, déjà, je sais que ça va bien se passer. Ensuite, à chacun d’être le meilleur possible.
Depuis vos débuts à Agen en Top 14, dans quel domaine avez-vous le plus progressé ?
Dans aucun domaine en particulier, dans tous les domaines en général (rires) ! A force de jouer, on s’aguerrit forcément au jeu du Top 14.
Quelle différence y-a-t-il entre un n°9 international et vous ?
Il est difficile de répondre à cette question. Je suis évidemment perfectible et je travaille tous les jours pour m’améliorer. Et quand on voit le niveau des joueurs de l’équipe de France à mon poste… Pour espérer les rejoindre, peut-être faut-il attendre un déclic, peut-être faut-il évoluer dans une équipe qui avance et maîtrise son sujet, avec de bons joueurs à tous les postes…
Parce que ça peut tout changer pour un demi de mêlée ?
Je vous dirai ça dans quelques mois (rires) ! En tout cas, j’imagine que ça ne peut que simplifier les choix stratégiques. J’ai hâte de voir ça.
« J’ai déjà pris plus de 60 points à Chaban ! »
Vous l’enfant d’Agen, vous voilà à Bordeaux… est-ce un rêve de gosse qui se réalise ?
Lorsque j’étais jeune, il existait une grande rivalité entre l’UBB et le SUA… qui n’avait plus vraiment lieu d’être en grandissant. Depuis, le club bordelais a beaucoup évolué et est devenu très attractif. Evoluer dans un tel contexte, dans un tel stade, avec de tels supporteurs, après tout ce qu’a construit le président Marti depuis la création de l’Union, c’est vraiment une belle opportunité pour moi.
Avez-vous des souvenirs particuliers liés à l’UBB ?
A Armandie, je me souviens de les avoir battus une fois… et d’avoir pris plus de 60 points à Chaban-Delmas il y a trois ans (71-5). Le début de la descente aux enfers du SUA. J’ai surtout un souvenir mémorable dans ce stade, une finale d’accession gagnée face à Montauban avec Agen en 2017 (41-20).