L’arrière de Mont-de-Marsan de 24 ans, Alexandre de Nardi va se livrer à fond jusqu’au terme de la saison avant de relever son prochain grand défi avec le MHR. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Rugby magazine.
Comment jugez-vous l’équipe avant les échéances finales ?
On a alterné le bon et le moins bon. Il faut qu’on parvienne à trouver le bon équilibre. Mais on est capables aussi de faire de grandes performances.
Quelle équipe vous fait la plus forte impression ?
Oyonnax est largement favori et au-dessus. Il n’y a qu’à regarder l’écart de points qui les sépare des autres. Cette saison, ils sont très solides. L’an dernier, ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient. Ils sont présents plus que jamais.
Qu’a appris le Stade Montois de son expérience de l’an passé ?
Entre nous, on ne parle pas de la saison dernière (1er de la saison, battu en finale, Ndlr). Mais on a retenu la leçon de prendre match après match et de voir ce qu’il advient ensuite. D’autant que derrière nous c’est très serré.
Pensez-vous que le Stade Montois est plus fort ?
C’est difficile à dire. Le club a perdu de bons joueurs, mais en a récupéré d’autres bons aussi.
Cette saison, vous réalisez personnellement un exercice abouti.
J’ai gagné en expérience par rapport à la saison passée. Je sens que je joue plus libéré. Je ne me pose pas de questions. Cela fait une grande différence. Ajouté à cela, il y a aussi une équipe qui est en confiance. Elle fournit de gros matches et cela devient plus facile. Cela aide. Il y a deux, trois ans, cela était beaucoup moins commode quand l’équipe était en difficulté en championnat.
« Je ne me pose pas de questions »
Vous êtes surnommé Pépite. Qui vous a appelé ainsi pour la première fois ?
(sourire) Un ancien entraîneur. Il s’agit d’Olivier Toulouze, un ancien joueur du Stade Montois. Il m’avait appelé ainsi pour plaisanter. C’est resté quand je suis monté en professionnels à 18 ans.
Vous serez au MHR la saison prochaine, cela ne va-t-il pas être trop dur de quitter le cocon ?
Non je ne pense pas. Je suis déjà parti de chez moi au lycée pour aller au pôle espoir de Talence. J’y suis parti pendant trois ans même si je rentrais les week-ends. Je suis attaché au club, j’ai mes habitudes. Cependant, ce n’est pas quelque chose qui me fait peur.
Comment appréhendez-vous cette prochaine étape dans l’Hérault ?
Cela va être un immense challenge. Je me suis dirigé vers ce club car le projet sportif m’a convaincu. C’est une belle opportunité. Je connais déjà quelques joueurs comme Léo Coly, Louis Carbonel, Arthur Vincent ou Bécognée avec lequel j’ai joué au Stade Montois. Pour le moment, je ne me focalise pas trop là-dessus, mais plutôt sur la saison en cours avec mon club. Il y a déjà pas mal de choses à penser avec le Stade Montois pour bien finir la saison (sourire).
Vous imaginez une rencontre entre le Stade Montois et le MHR la saison prochaine en Top 14 !
Si jamais cela devait arriver, ce serait évidemment très spécial pour moi.
Quand vous observez le parcours d’un Melvyn Jaminet pensez-vous vous aussi aux Bleus ?
Non ce n’est absolument pas dans ma tête. Cela me semble très loin. On verra ce qu’il adviendra. Je prends surtout les étapes les unes après les autres.
Quelle a été votre référence, votre modèle plus jeune ?
Aurélien Rougerie. Il ne jouait pourtant pas mon poste car il était centre. C’était mon idole. J’aimais son allure. C’était un grand joueur. Il jouait en équipe de France (76 sélections, 21 essais, Ndlr) et il marquait des essais. Il faisait rêver les jeunes.