Après avoir longtemps tourné autour de ce titre olympique, l’équipe de France féminine l’a décroché à Tokyo. Cinq ans (pour cause de Covid) après la médaille d’argent de Rio, les Bleues ont rejoint leurs homologues masculins. Cela n’a pas été facile, mais elles l’ont fait !
La régularité, voilà ce qui caractérise le mieux l’équipe de France. Les filles d’Olivier Krumbholz ont été championnes du monde en 2017, championnes d’Europe en 2018, il ne leur manquait plus que le titre olympique.
Elles n’étaient pas passées loin de la consécration olympique en 2016, mais elles avaient dû se contenter de la médaille d’argent. Pour Tokyo, elles ont lancé une opération commando, rien ne semblait pouvoir les arrêter :
« Nous avons mis le hand féminin tout en haut. On a fait preuve d’une grande régularité. On a écrit l’histoire du handball féminin pendant cinq ans, on ne sortait pas de nulle part. En 2016, c’était la première médaille olympique pour le handball féminin français, j’avais dit aux filles qu’on allait aller au bout » analyse la demi-centre des Bleues Alisson Pineau.
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Le hand féminin aussi expertes que les hommes
La quête de l’or n’a pas été facile pour autant. Pour se retrouver avec un titre olympique aux côtés des volleyeurs et des handballeurs, les filles se sont fait des frayeurs. Elles ont failli être éliminées après deux matches. Elles n’ont pas démarré la compétition de la meilleure des manières avec deux dé
faites et un nul. Face au Brésil, c’était très serré. Après ce match très tendu face au Brésil en dernier match de poule (29-22), elles ont livré une grosse performance en quarts de finale face aux Pays-Bas (32-22) puis elles sont venues à bout de justesse, en demi-finale de la Suède (29-27) avant de battre la Russie (30-25, équipe qui les avait battues en finale à Rio). L’histoire se répétait, mais la fin était différente pour le plus grand bonheur des Françaises qui jouaient cette finale de façon méthodique. Elles étaient hargneuses en défense et en confiance en attaque.
Elles ont failli être éliminées après deux matches !
La Norvège complétait le podium en gagnant la petite finale face à la Suède (36-19). « C’était une belle récompense, on a toutes beaucoup bossé. On s’est beaucoup investi et ça valait le coup. Cette finale, on l’a gagnée grâce à notre défense, c’était l’identité de l’équipe. On a fermé la boutique et ça a marché » ajoute Alisson Pineau.
Son sélectionneur Olivier Krumbholz a également rendu hommage à la défense après le match : « On a eu une défense extraordinaire avec une gardienne extraordinaire. En attaque, on a vu du beau jeu, du liant. Quand les Russes ont poussé, on a vu des tensions. »
Vainqueurs la veille de leur finale, les garçons étaient dans les tribunes pour soutenir les filles, un soutien de poids dans des tribunes vides à cause du Covid. Les garçons avaient montré la voie, les filles l’ont suivie, elles n’ont pas déçu le staff et leurs supporteurs ; Grace Zaadi : « On ne l’a pas volé, on a travaillé pour. Je n’aime pas dire qu’on travaille plus que les autres, mais je sais ce qu’on a fait, ça a été dur. Cette finale, je savais qu’on la gagnerait. »
Et quand les Françaises ont des certitudes au début d’une compétition, elles sont difficilement arrêtables. Dès le coup de sifflet final, les pensées étaient tournées vers Paris. La France va défendre son titre à domicile, elle s’est bien préparée pour cette échéance après avoir remporté un nouveau titre mondial en fin d’année 2023. La pression sera forte cet été, mais les Bleues ont l’habitude de la gérer et elles le font parfaitement bien.
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Les Françaises se sont distinguées avec ce premier titre olympique dans l’histoire du handball féminin français. Elles ont placé trois filles dans l’équipe type de la compétition avec Pauletta Foppa, meilleure pivot, Grâce Zaadi, meilleure demi-centre et Laura Flippes, meilleure ailière droite.
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