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Cette étape entre Embrun, petite ville des Hautes-Alpes et Isola 2000, plus haute station de ski des Alpes Maritimes sera ô combien importante pour la victoire finale, mais sans doute pas décisive vues les deux dernières étapes.
On peut tout de même imaginer, avec le profil de l’étape trois cols à plus de 2000 m d’altitude en 145 km, ce que nous réservent les favoris et leurs équipes respectives.
Les hostilités vont débuter dans le Col de Vars (18,8 km à 5,7%). Son point culminant étant à 2109 mètres, on peut imaginer qu’il ne reste, à la bascule vers la descente, qu’une partie du peloton qui aura déjà fait sa propre sélection parmi ceux encore présents au départ. S’en suit une longue descente sur 20 kilomètres jusqu’à Jausiers qui va permettre à quelques-uns de rallier le groupe des favoris et aux équipiers qui auront imposé un gros tempo, de récupérer avant la seconde ascension.
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Trois cols à plus de 2000m en 145 km !
La Cime de la Bonette (22,9 km à 6,9%) qui culmine à 2802 mètres, plus haut sommet de ce Tour de France 2024 et plus haute route perchée de France, pourrait être le terrain des premières tentatives entre favoris. On l’a déjà vu par le passé, des attaques ont déjà été tentées très loin de l’arrivée et si des opportunités se présentent il ne fait aucun doute que certains leaders tenteront leur chance pour surprendre leurs adversaires.
Il faudra en revanche être très costaud pour tenir bon et ne pas s’écrouler dans l’ascension finale vers Isola 2000 après une longue descente de 40 km jusqu’à son pied. Une montée (16,1 km à 7,1%) qui s’annonce déjà palpitante. La victoire se jouera à celui qui gèrera au mies ses efforts et qui saura placer les accélérations au moment le plus opportun.
À lireBernard Thévenet : « Bientôt une équipe chinoise sur le Tour de France ? »Les équipiers auront un rôle crucial à jouer justement pour permettre à leur leader de s’économiser au maximum et être le plus frais et lucide possible dans les derniers kilomètres. Le Tour de France n’est arrivé qu’une seule fois à Isola 2000, en 1993 et c’est le Suisse Tony Rominger (2ème de ce tour) qui s’y était imposé. En 2008, lorsque le Tour y était passé pour la dernière fois (16ème étape entre Cuneo et Jaussiers), la Cime de la Bonette avait elle souri à un Français, Cyril Dessel levant les bras à l’arrivée.
Passé en tête de la Cime de la Bonette, le Sud-Africain John Lee Augustyn avait eu moins de chance puisqu’il avait chuté dans un ravin et avait dû être aidé par un spectateur pour remonter sur la route !
L’avis de Tony Gallopin
« Col de Vars, la Bonette et isola 2000, cette vraie étape de haute montagne à plus de 2000 mètres, dans les Alpes du Sud où on ne vient pas assez souvent à mon goût, est promise aux grands grimpeurs et pourrait être le théâtre d’une grosse explication entre les meilleurs. »

 
