Après un départ tonitruant depuis les côtes italiennes, le Tour de France entre dans sa deuxième journée avec une étape à travers les terres emblématiques de l’Emilie-Romagne.
Au programme : un périple de 200 kilomètres entre Cesenatico et Bologne, un parcours vallonné qui promet de mettre à l’épreuve les plus aguerris. Cesenatico, berceau du cyclisme italien, résonne des échos éternels de ses légendes. Au cœur de la cité, le musée dédié à Marco Pantani rappelle l’importance de ce sport dans la culture locale.
La route vers Bologne n’est pas évidente. Si les premiers kilomètres offrent un répit relatif, avec des routes planes et sinueuses, les choses sérieuses commencent avec l’ascension de la côte de Monticino (2 km à 7,5%) puis la côte de Gallisterna (1,2 km à 12,8%) où Julian Alaphilippe avait forgé son premier titre de champion du monde en 2020. Après la côte de Botteghino di Zocca (1,9 km à 6,9%) et la côte de Montecalvo (2,7 km à 7,7%), les coureurs s’attaqueront à la fameuse côte de San Luca et ses 10,6% (avec des passages à 19%) sur 1,9 km.
Gravie à deux reprises dans les derniers kilomètres, elle promet le spectacle à quelques kilomètres de l’arrivée à Bologne. Tout au long de cette étape promise à un puncheur, l’esprit de Marco Pantani planera sur le peloton, rappelant l’incroyable héritage laissé par le « Pirate ».
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Dans les pas de Pantani
En traversant ces paysages emblématiques, ils rendent hommage à une légende du cyclisme italien, dont la mort fait toujours parler 20 ans plus tard. Côté ville, Bologne a été l’arrivée de la première étape de l’histoire du Tour d’Italie, parti de Milan en 1909. Lors de la dernière visite à l’occasion du Grand Départ de 2019, Primoz Roglic avait été le premier porteur du maillot rose après sa victoire sur le prologue. Comme pour Florence, Rimini et Cesenatico, c’est la première fois que Bologne est une étape du Tour de France.
L’avis de Tony Gallopin
« En franchissant deux fois, dans les derniers kilomètres, la côte de San Luca qui a de gros pourcentages (une moyenne supérieure à 10%), l’arrivée à Bologne ne devrait pas être accessible aux sprinteurs. Je vois plutôt une étape très ouverte pour des baroudeurs, un puncheur et peut-être même un des favoris pour le général. Car aujourd’hui, dans le cyclisme moderne, les meilleurs n’hésitent pas à attaquer très tôt si l’occasion se présente et sur ce profil d’étape atypique, les occasions ne devraient pas manquer. »