Si vous habitez la région parisienne et que vous circulez en voiture, vous avez déjà eu affaire à l’effervescence des prochains Jeux olympiques, et plus particulièrement des nombreux chantiers engagés pour la bonne tenue de l’événement.
L’ampleur des travaux peut sembler pharaonique, avec notamment des structures nouvelles comme le Village olympique ainsi qu’un centre aquatique construit en Seine-Saint-Denis, mais la ville de Paris affirme que ces JO sont écoresponsables en suivant un cahier des charges très stricte et pensé pour le futur.
Un budget carbone fixé à la moitié des JO de 2020
Pas de gaspillage de ressources, ni d’installations éphémères. Les Jeux olympiques de 2024 seront ancrés dans l’air du temps et devront faire de Paris et ses environs des modèles pour l’environnement et la qualité de l’air. Voici un tour d’horizon des chantiers les plus importants et de la philosophie du plus grand événement sportif mondial, propre à transmettre de la joie aux amateurs de paris sportifs au Canada et dans le reste du globe.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont organisés en gardant en tête les exigences écologiques actuelles. En se basant sur l’empreinte carbone des JO passés (3,6 millions de tonnes de CO2 pour Rio 2016 et 3,4 millions de tonnes pour Londres 2012), le comité olympique de la ville de Paris souhaite produire jusqu’à deux fois moins de carbone durant toute la durée de l’événement.
Cet objectif ne peut être réalisé qu’en limitant le nombre de constructions. Ainsi, seulement deux chantiers vont surgir de l’effort olympique, à savoir le Village olympique et un centre aquatique qui va concentrer les épreuves de natation et de water-polo. Pour les autres sports, les infrastructures existantes seront utilisées.
La promesse d’une empreinte carbone plus faible que les éditions précédentes pèse lourd sur le cahier des charges, et les chantiers n’hésitent pas à intégrer des matériaux écoresponsables, ainsi que des panneaux photovoltaïques pour alimenter les structures en énergies renouvelables.
Le Village olympique, le plus grand chantier urbain de France
Qui dit Jeux olympiques implique forcément des structures adéquates pour loger les quelque 14 000 athlètes et leurs équipes durant la durée de la compétition. Encore une fois, c’est en Seine-Saint-Denis que le cœur du projet est implanté. Selon le magazine Capital, le projet urbain s’étend sur 52 hectares et englobe trois communes du département. Il s’agit d’immeubles fabriqués avec des matériaux sources et écologiquement responsables.
Un projet de cette envergure s’inscrit dans la durée. En effet, les logements construits pour l’occasion seront ensuite transformés en 2 800 logements privatifs dont l’aspect neuf et robuste donnera une grande attractivité à la région. Le chantier s’étale sur six ans et dispose d’un budget de 4 milliards d’euros, un coût augmenté par l’inflation en nette augmentation depuis 2022.
Les JO 2024, et après ?
Les organisateurs des JO 2024 le reconnaissent aisément : il n’est pas souhaitable de présenter un événement d’une telle ampleur en jetant de la poudre aux yeux du public. Ainsi, le Comité refuse le terme “empreinte carbone neutre”, comme l’avait employé le Qatar, par exemple. Il existe de nombreuses variables, dont le transport des joueurs, qui ne font pas partie de la balance de l’empreinte carbone.
Ce qui est sûr, c’est que les aménagements des Jeux olympiques ont pour but de dynamiser la région sur la durée. Avec des locaux comme le Village olympique, par exemple, la Seine-Saint-Denis va gagner en attractivité. Il faut noter cependant que les JO risquent de perturber près de 185 kilomètres d’axes routiers tout au long de la compétition, ce qui ne manquera d’excéder un public parisien déjà très remonté contre les bouchons.
Rappelons également que certaines places pour la cérémonie d’ouverture se sont arrachées à plusieurs milliers d’euros, et que pas moins de 600 000 spectateurs sont attendus durant les JO qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août.