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Les vérités de Boris Herrmann (12ème du Vendée Globe) : la compétition avant l’aventure

Même si la 12ème place n’a pas été celle que le 5ème du Vendée Globe 2021/2022 recherchait, le skipper allemand, Boris Herrmann qui a bouclé là son 2ème Vendée Globe de suite et son 3ème tour du monde en cinq ans, en tire beaucoup d’enseignements et veut se projeter vers la prochaine édition. 

Quels ont été les grands moments de votre Vendée Globe ?

Il y a eu le départ et l’arrivée bien sûr. C’était vraiment super chouette. Au départ de la course, je suis dans la bagarre. Je pointe en 3ème position au bout d’une dizaine de jours. Le long du Brésil, je me rapproche encore du 4ème. Je suis donc encore dans le jeu et dans le match. Mais, au large du Salvador, cela s’écroule un peu. Je brise une voile. J’ai ensuite un problème avec le foil. Cela se finit un peu là. Il y a aussi une énorme tempête sur la fin.

Cependant, c’est un Vendée Globe que j’ai bien vécu. Je me sentais bien à bord et avec moi-même. Je n’ai pas eu toutefois le résultat que j’imaginais. Néanmoins, je pense que cela a été le cas pour beaucoup de monde sur cette édition. Cela a été un Vendée Globe assez particulier, notamment d’un point de vue météorologique. Je n’ai pas de regrets, mais un esprit de revanche subsiste maintenant.

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Qu’avez-vous le plus appris sur ce Vendée Globe ?

Je me suis rendu compte que quand j’étais bien dans ma tête j’ai des ressources infinies pour gérer les problèmes, les surprises et les déceptions. Quand des personnes sur terre m’écrivaient que cela devait être dur, je ne comprenais pas vraiment. Je faisais juste mon travail du mieux possible. J’étais dans une forme d’acceptation permanente. J’étais très zen. Cela a été le fruit de mon travail avec des psychologues. J’ai entrepris cette démarche environ six semaines avant. Cela a été une dose intense avec deux coachs en même temps. C’est ce qu’il fallait. Cela a été le bon timing. Je m’étonne encore de l’effet que cela a eu.

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J’ai bien eu la confirmation que je pouvais bien faire sur le Vendée Globe. Je n’en étais pas certain avant. Lors de mon premier, cela a été un peu stressant. Je me sentais un peu seul. Cette fois, cela a été beaucoup mieux de ce point de vue-là. Cela a constitué une petite victoire pour et sur moi-même, concernant ce que je pouvais faire en Vendée Globe. Je me suis senti beaucoup plus résilient, plus solide et beaucoup plus fort.

Dorénavant, je n’aurai plus envie d’être dans cet esprit d’aventure. J’ai maintenant déjà éprouvé ce sentiment lors de deux Vendée Globe effectués. Je sais donc faire. Je veux désormais faire comme Charlie (Dalin, Ndlr) et Yoann (Richomme, Ndlr). J’ai bien attaqué, mais il m’a manqué un peu de chance aussi. Je veux tout faire pour arriver sur le podium la prochaine fois. 

« Je veux tout faire pour arriver sur le podium la prochaine fois 

Pendant ce Vendée Globe vous avez aussi récolté des données scientifiques. De quoi s’agit-il exactement ? 

C’est par le biais d’une machine automatisée. C’est un petit lab qui pompe l’eau. Cela permet d’enregistrer des données sur le taux de CO2 de l’océan. Avec ces données, les scientifiques travaillent en particulier sur la problématique du réchauffement climatique. D’autres travaillent sur la physique des océans et de l’atmosphère.

Pour toutes ces personnes, c’est de l’or en barre de recevoir des données aussi précises sur le CO2. Cela n’existe quasiment pas. Nous n’avons quasiment que des estimations. On connaît par contre assez bien la température de surface des océans. Mais bien moins ou très peu le véritable taux de CO2. On peut recevoir ces estimations grâce aux satellites et à d’autres facteurs. Mais pour pouvoir mesurer cela très précisément, il faut un bateau. Et comme nous sommes les seuls navires là-bas, cela constitue une valeur énorme pour les scientifiques.

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