vendredi 19 avril 2024

Lilya Cohen, surdouée de la lutte, rêve des Jeux 2024 : “Tout faire pour réussir”

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Elle a 17 ans et poursuit son rêve de petite fille : participer aux Jeux Olympiques. Véritable surdouée, la jeune lutteuse, qui vient de remporter la médaille de bronze aux Championnats du monde U17 (à Rome), intègre le programme “Paris 2024” en septembre à l’INSEP. Depuis toute petite, elle et déterminée à faire tous les sacrifices pour réussir.

Depuis qu’elle est toute petite, Lilya Cohen vit pour les Jeux Olympiques. Depuis que sa maman, Lili, elle même championne de Lutte devenue professeur dans le club de Colmar, lui a transmis le virus pour ce sport si particulier.

Médaillée de bronze aux Championnats du monde U17 dans la catégorie reine (les moins de 53 kg), après être également monté sur la troisième marche du podium du championnat d’Europe, la jeune alsacienne va avoir l’occasion de se rapprocher un peu plus de son rêve à partir du mois de septembre.

Un sacré défi : en deux ans, passer de meilleure cadette à la meilleure sénior dans sa catégorie

Après le CREPS de Dijon, à 17 ans et trois mois, Lilya va intégrer le programme « Paris 2024 » à l’INSEP où elle sera la plus jeune lutteuse.

Son objectif : passer en deux ans de la championne qui surclasse ses adversaires en France, dans sa catégorie (cadettes), a celle qui s’impose chez les séniors, pour une place aux Jeux de Paris. Un sacré défi qui ne fait pas peur à la jeune championne.

Pour se perfectionner en lutte, elle n’a pas hésité à aller passer un an en Georgie, à l’âge de 13 ans. Hébergée par une famille d’accueil, elle beaucoup progressé dans le pays ou la lutte est reine. « Elle y retourne dès qu’elle le peut, pour s’entraîner », explique sa maman, qui reconnaît l’abnégation de sa fille. « Elle sait qu’elle n’a pas la vie d’une adolescente comme les autres, mais elle assume ». Il vaut mieux. Au rythme de 2 à 4 heures d’entraînement par jour (c’est selon), il ne reste plus beaucoup de place  pour une jeune fille de 17 ans qui passe son bac. Il suffit d’échanger avec elle pour comprendre sa détermination.

Lilya a été bercée très vite dans le monde de la lutte par sa maman (à gauche), Lili, qui enseigne ce sport au club Freestyle lutte combat Colmar.

Les Jeux Olympiques, c’est une obsession…

Lilya : Depuis que je suis toute petite, je rêve de participer aux Jeux Olympiques. C’est pour cela que je suis prête à faire tous les sacrifices.

2024, ça risque d’être compliqué quand même…

Je vais tout faire pour que ce soit possible. Notamment en intégrant le programme Paris 2024 à l’INSEP.

Ça ne commence pas aujourd’hui… Dès l’âge de 13 ans, vous êtes partie un an habiter en Georgie, au pays des meilleurs lutteurs…

C’était une décision mûrement réfléchie avec ma famille. Il fallait passer par là pour progresser.

Ensuite, il y a eu le CREPS, puis maintenant l’INSEP… Ce sont des sacrifices importants pour une adolescente…

Quand on aime, on ne compte pas… Je fais tout ça pour réussir et atteindre le plus haut niveau.

Si ce n’est en 2024, ce sera en 2028…

Dans mon esprit, 2024 c’est pour participer, 2028, pour gagner une médaille.

En 2028, les Jeux auront lieu à Los Angeles, avec une discipline, le « Beach Wrestling* », qui vous réussit bien…

En septembre, je participerais aux Championnats du monde de la discipline en Roumanie, en tant que championne de France.

Mais vous n’étiez pas à l’Euro…

Non parce que j ‘étais en pleine préparation des championnats d’Europe de lutte. Mais la fille que j’ai battue en finale des championnats de France a remporté le titre.

Préparer les Jeux Olympiques et faire des études de haut niveau, c’est compatible ?

J’essaye… Cet été, je n’ai pas pu passer le BAC parce que j’étais en pleine préparation pour les Euros (ndlr : qui se sont tenus fin juin à Bucarest), donc je vais le passer en cession de rattrapage en septembre. Si tout va bien, je rentre à l’université en septembre, pour faire des études dans le commerce international.

En attendant, vous profitez des vacances…

Non, je travaille. En juillet, je préparais les championnats d’Europe et en août, je travaille pour gagner de l’argent. Pas le temps de prendre des vacances.

*Le Beach Wrestling est le nom de la lutte de plage. Les combats ont lieu sur du sable et non un tapis, avec des règles légèrement différentes. La compétition se disputant essentiellement debout.

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