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Votre impression générale sur le Tour de France 2026 ?
Les étapes de montagne vont être plus dures que ces dernières années. Il y a 7 étapes qui peuvent sourire aux sprinters, ce qui était devenu rare ces dernières années, avec 4 ou 5 étapes seulement. Ça laisse un peu plus de chances aux équipes de sprinters, mais on sait aussi que ces équipes ont tendance à bloquer la course. Ça peut donc aussi intéresser les équipes qui se battent pour le classement général. Elles sauront que, dans les étapes de plat, d’autres équipes travailleront pour elles. Ce qui leur permettra d’être plus efficaces en montagne.
« Les contre-la-montre, ce n’est plus dans l’air du temps »
Les principaux favoris devront se positionner, mais tout se jouera dans la dernière semaine qui s’annonce folle, avec deux fois la montée de l’Alpe d’Huez…
Il y a déjà le contre-la-montre par équipe, qui va leur permettre aux équipes de se positionner. Certaines équipes ont deux leaders… Cette étape va leur permettre de bien les placer.
Mais la montagne arrive vite, avec, dès la 3èmes étape, la montée aux Angles. Tout ça va créer des écarts, c’est certain. Les grimpeurs seront avantagés, mais ce n’est que le tout début du Tour. Et dans le Tour, il faut tenir trois semaines. Les coureurs qui seront en très bonne condition physique dès les premiers jours, peut-être qu’ils seront un peu moins bien sur la fin…
À lireTour de France (20ème étape, samedi 20 juillet) / Nice > Col de la Couillole : 132,8 km, pour faire des différencesOn constate qu’il y a très peu de contre-la-montre…
(Sourire) Ce n’est plus dans l’air du temps. Avant, il y avait un contre-la-montre par semaine, pour une distance totale de 120 km environ, maintenant, il y en a moins. Peut-être parce que les étapes contre-la-montre sont moins intéressantes à suivre, mais aussi pour éviter de voir des coureurs faire un tel écart qu’on. Ne pouvait pas aller les chercher en montagne, ce qui tuait un peu le suspense. Même si maintenant, on retrouve un peu les même partout.
« Pour Paul Seixas, c’est encore trop tôt »
Vous pensez que les Français peuvent tirer leur épingle du jeu ?
Les Français viendront dans deux ou trois ans je pense. Pour l’instant, ils sont encore trop jeunes. On a de très très bons coureurs en France, mais ils sont encore jeunes. Notamment Paul Seixas, je pense que ce serait une erreur de le lancer sur le Tour dès l’année prochaine. On a le temps, il faut savoir attendre son heure et ne pas y aller trop tôt. Il est préférable de le mettre dans la Vuelta ou le Giro, où il sera moins exposé médiatiquement et pourra s’exprimer plus facilement que dans le Tour de France.
À lireTour de France (21ème étape, dimanche 21 juilet) / Monaco > Nice : 33,7 KM (C-L-M)On a quand même une génération fabuleuse, avec des jeunes qui se montres, qui attaquent à 80 km de l’arrivée…
On a une génération fabuleuse, mais malheureusement, on n’en parle pas assez. On a un garçon comme Paul Magnier par exemple, qui a gagné 19 courses. Combien de Français ont fait ça ? On a un garçon comme Lenny Martinez… Il ne gagnera pas le Tour de France à mon avis, mais il sera un peu plus costaud l’année prochaine et il peut gagner une étape. On a une belle génération, mais en France, on attend qu’ils fassent quelque chose dans le Tour. Mais le Tour de France, c’est la plus grande course du monde, il n’y a pas que ça.
Bientôt une équipe chinoise ?
Comment expliquer la disparition de certaines équipes françaises ?
C’est un problème de mondialisation. Des équipes sont venues, à Bahreïn, aux Etats-Arabes Unis… et ont provoqué de la surenchère. En Europe, les équipes ne peuvent pas suivre. Par exemple, vous avez des coureurs italiens, mais vous n’avez pas d’équipes italiennes. Nous, nous avons perdu Arkea, Cofidis est descendu en 2ème division…
… Et Direct Energie l’année prochaine !
Malheureusement, il faut s’attendre à perdre des équipes, au profil d’équipes du golf, des Etats-Unis… Peut-être la Chine bientôt, on ne sait pas. Un jour les Chinois vont se dire : « Le vélo, ça fait une pub mondiale, et finalement ça ne coûte pas très cher ». Ça fait peur. Il faut que l’Europe arrive à trouver des solutions pour compenser et ça ne va pas être facile. Ce n’est pas un problème uniquement lié au cyclisme.
À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-PrévotPropos recueillis par Philippe Carnus (Mon Paris FM)

 
