vendredi 26 avril 2024

Coupe du Monde : l’Equateur rêve de refaire le coup de 2006

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Absent du dernier Mondial en Russie, l’Equateur effectue son retour avec l’ambition de réussir à surprendre dans le groupe A, avec pour rêve d’accrocher les 8èmes de la compétition.

Si tous les yeux seront braqués sur le Qatar pour le match d’ouverture, l’Equateur pourrait être aussi la bonne surprise de ce 1er tour. Présent dans le groupe A, la formation sud-américaine participe pour la 4ème fois de son histoire à la Coupe du monde. Et après avoir manqué la Russie, il y a quatre ans, la Tri veut refaire parler d’elle.

D’autant plus que l’Equateur a beaucoup changé ces dernières années sous la houlette de son sélectionneur argentin Gustavo Alfaro. Arrivé en août 2020, « El Profe », qui avait une solide réputation en Argentine après ses passages à Quimes, Olimpo, San Lorenzo, Rosario Central, Gimnasia LP, Huracan ou encore Boca Juniors, a réussi à ramener la formation équatorienne en phase finale de la Coupe du monde en s’appuyant sur une nouvelle génération comme Piero Hincapié, Moises Caicedo et Gonzalo Plata qui prenait la suite de la génération d’Agustin Delgado, Ivan Hurtado ou Edison Mendez.

« Ne pas se mettre de limites »

Depuis son 8ème de finale historique contre l’Angleterre (défaite 1-0), en 2006, durant le Mondial allemand, l’Equateur a disparu des radars et n’a pas su profiter de cette performance pour s’installer comme une référence planétaire et notamment en Amérique du Sud. C’est pour cela qu’il était primordial pour l’Equateur d’être au Qatar. Et Gustavo Alfaro l’avait bien compris au moment de se qualifier devant un stade plein et des supporteurs enthousiastes.

« Le sentiment d’avoir identifié, la joie de tout un pays pour la réalisation d’un objectif. » Maintenant, il sera important de confirmer sur le terrain ce renouveau de la sélection équatorienne. « Fondamentalement, il faut essayer de faire la meilleure Coupe du monde possible, affirme le coach argentin. Il faudra bien se préparer pour essayer de réduire les distances que nous avons aujourd’hui avec les autres équipes. Parce que nous allons être parmi les meilleurs au monde. » Avant de rajouter.

« Nous savons que nous avons une équipe jeune, mais avec beaucoup d’ambition, avec beaucoup de faim pour essayer quelque chose d’historique et que l’Equateur continue de se sentir fier de ces gars. Ce désir d’être dans l’équipe nationale a été retrouvé, la passion qui signifie écouter l’hymne avant un match. »

Et la chance de l’Equateur est d’être dans le groupe A du pays hôte le Qatar. Car en 2006, l’Equateur avait su surprendre en étant dans le groupe de l’Allemagne qui accueillait la compétition pour se qualifier devant la Pologne et le Costa Rica. Certains y verront un simple hasard, d’autres un heureux signe du destin. Mais en réussissant son premier match, face au Qatar, l’Equateur se donnerait le droit de croire à un destin historique.

« Peutêtre qu’il faut l’imaginer comme leur premier objectif, expliquait Gustavo Alfaro. Alors il y en aura d’autres parce que, comme je le dis habituellement aux joueurs de l’équipe nationale équatorienne, personne ne peut mettre de limites. Personne n’enlèvera la possibilité de rêver à nouveau. » Et si Enner Valencia refait parler de lui, cela pourrait confirmer que l’Equateur peut rivaliser avec les Pays-Bas et le Sénégal.

Son calendrier

20 novembre : Qatar Equateur à 17h*

25 novembre : Pays-Bas Equateur à 17h

29 novembre : Equateur Sénégal à 16h

*Heure française

Comment l’Equateur s’est qualifié

L’Equateur a terminé à la 4ème place de la poule unique de qualification de la zone Amérique du Sud avec 26 points derrière le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay.

Le chiffre : 11

Depuis le décès de Christian «Chucho» Benitez à 27 ans, le 29 juillet 2013, à cause d’un arrêt cardiorespiratoire, du côté de Doha, le numéro 11 a été retiré par la fédération équatorienne pour lui rendre hommage. Ne l’utilisant que lors des compétitions internationales.

Le joueur : Valencia veut reprendre son envol

Révélation équatorienne de la Coupe du Monde au Brésil, en 2014, avec 3 buts, Enner Valencia a dû patienter pour de nouveau regoûter aux joies d’un Mondial avec son équipe nationale. Devenu depuis le meilleur buteur de la Tri, avec 35 buts en 70 matches, l’attaquant de Fenerbahçe veut retrouver la lumière et réussir à surprendre avec ses coéquipiers au Qatar.

Notre pronostic

Même si l’Equateur fait souvent partie des équipes qualifiées en Coupe du monde, la Tri pourra déjà considérer sa compétition comme réussie en cas de qualification pour les 8èmes de finale, mais difficile de la voir faire mieux. Egaler la meilleure performance de son histoire comme en 2006, en Allemagne, serait déjà une grande satisfaction pour la sélection équatorienne.

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