Le journaliste anglais de BeIN SPORTS Darren Tulette n’a jamais été aussi convaincu par le statut de favori d’une équipe d’Angleterre qui finira bien un jour par y arriver !
Que vous inspire la sélection anglaise avant l’Euro ?
J’ai toujours bien aimé me moquer de mes compatriotes qui avaient un peu trop tendance à donner beaucoup de crédit à une sélection qui n’a pourtant rien gagné depuis longtemps (1966). Mais j’avoue m’être fait très peur lors du dernier Euro car j’avais promis de me raser la tête en cas de succès de l’Angleterre (rires) ! Malgré la défaite en finale, cet Euro, confirmé par une Coupe du monde très correcte, a généré beaucoup d’espoirs. Et, depuis, les jeunes ont progressé et sont encore plus forts.
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Au point d’avoir un statut de favori ?
Cette équipe a tellement de talents qu’il serait très décevant qu’elle n’aille pas très loin. Et pour le coup, cette fois, l’optimisme des supporteurs est justifié. Bellingham brille de mille feux au Real Madrid ! Kane continue d’enfiler les buts avec le Bayern pour sa première expérience à l’étranger. Saka a gagné en maturité avec Arsenal et est toujours aussi généreux dans l’effort. Foden a pris une autre dimension avec City. Rice est excellent au milieu avec les Gunners. Le pied d’Alexander Arnold reste exceptionnel pour qu’il évolue au milieu car nous avons une vingtaine d’arrières droits de niveau mondial derrière Walker.
« Nos meilleurs joueurs jouent à l’étranger, c’est un plus »
Qu’en est-il des faiblesses ?
Pour beaucoup, la charnière centrale est un problème car ils ne font pas confiance à Maguire, trop lent, qui joue peu à Manchester United. Stones est indiscutable peut-être avec Tomori, qui va très vite, et fait une belle saison au Milan AC. Le poste de gardien, qui a longtemps été un point faible, ne l’est plus vraiment, même si Southgate va devoir faire un choix entre Pidcock et Ramsdale qui joue moins à Arsenal.
Pourquoi cette génération ferait-elle mieux que les précédentes qui ne manquaient pas de talents non plus ?
Parce qu’entre temps, nos meilleurs joueurs jouent à l’étranger où ils ont acquis une expérience précieuse. C’est un plus. En France, le titre mondial de 1998 a été acquis avec une majorité de joueurs qui évoluaient à l’étranger. Ce n’est pas un hasard. Jusqu’à présent, les meilleurs joueurs anglais n’avaient pas cette expérience. Ils l’ont maintenant, habitués à gagner des titres. La bonne ambiance dans cette sélection est un autre facteur positif. Cela n’a pas toujours été le cas, loin de là. C’est à mettre au crédit du sélectionneur.