vendredi 26 avril 2024

Iga Swiatek : “Il y a encore beaucoup de choses que je peux améliorer”

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Véritable rouleau compresseur, la Polonaise (21 ans) s’est adjugée son deuxième titre du Grand Chelem après celui de Roland-Garros conquis en 2020.  Le fruit de beaucoup de talent et d’efforts. 

Annoncée comme la grande favorite au début de Roland-Garros, Iga Swiatek a magnifiquement répondu aux attentes. Elle a prouvé que nulle joueuse lui était supérieure actuellement. La Polonaise, n°1 mondiale, avec 35 victoires de suite, n’a actuellement pas d’adversité qui puisse lui résister. Ce nombre de victoires d’affilée lui permet d’égaler le record de Venus Williams réalisé en 2000, entre Wimbledon et le tournoi de Linz. La native de Varsovie est invaincue depuis février dernier et une défaite à Dubai en huitièmes de finale contre Jelena Ostapenko. Dans une finale à sens unique face pourtant à l’étoile montante américaine Coco Gauff, elle a eu réponse à tout. Et s’en est exprimé ensuite : 

Sur son ressenti après la finale gagnée 

« C’est incroyable ! Franchement, c’est tellement différent par rapport à 2020. Là je suis prête pour ce qui vient et je me sens mieux préparée, plus solide Il y a deux ans de cela, c’était par contre assez difficile. Alors que maintenant je suis prête à fêter tout ça un petit peu plus ».

Sur la grande différence par rapport au titre de 2020

« En 2020, la chose que je sentais le plus, c’était que j’étais confuse parce que je n’ai jamais cru à 100 % que je pouvais gagner un Grand Chelem. Alors que cette fois-ci, c’était basé simplement sur du travail et vu tout ce qui se passait, vu tout ce qui se passe, je suis davantage consciente par rapport à ce qu’il faut vraiment faire pour atteindre mon but. C’est comme un puzzle. Il faut rassembler tous les éléments. Chaque aspect du jeu doit être mis en place. Grâce à cette prise de conscience, je suis encore plus contente, plus fière de moi-même. En 2020,  je sentais que j’étais chanceuse alors que cette fois-ci, je me suis dit : « tiens j’ai fait le travail pour gagner ». 

Sur la façon dont elle gère la pression 

« C’est la partie la plus difficile de ce métier. On voit sur les Grands Chelems qu’il y a beaucoup de surprises qui peuvent arriver. Ce n’est pas facile de gérer toutes les ambiances différentes et la pression, car tout le monde se prépare pour ces Grands Chelems. C’est à chaque fois la même chose. Le plus dur, c’est de ne pas y penser trop, de sur-analyser les choses, de penser aux chiffres et à la probabilité de gagner ou pas. Après une quinzaine passée ici, cela a été difficile. Mais j’ai beaucoup travaillé. On me rappelle beaucoup certains chiffres. Cependant, je me suis améliorée et c’est aussi quelque chose dont je suis très fière » 

35 victoires consécutives en 2022, série en cours…

Sur sa série de finales gagnées depuis plusieurs mois

« J’essaie de traiter ce moment comme un autre match. C’est pourtant assez difficile quasiment impossible, parce que je sais qu’à chaque fois, il va y avoir beaucoup de pression sur mes épaules. Je sens que le tournoi touche à sa fin, c’est le dernier match. Donc on se dit : « tiens, j’aimerais bien le finir d’une bonne façon ». Cependant je crois aussi que j’accepte les choses un peu mieux maintenant. J’essaye de me reposer sur mes forces et mes atouts. Sur ce que j’ai amélioré. Je sais aussi que les adversaires vont également sentir la pression. Je fais en sorte de ne pas paniquer et d’être moins stressée que l’adversaire ». 

Sur l’inspiration Nadal dont elle est fan :

« La meilleure chose que je puisse apprendre de Rafa, c’est qu’il est cool vis-à-vis de tout ce qui se passe autour de lui. Parfois, c’est dans la tête. Il y a beaucoup de joueurs et de joueuses qui sur-analysent les choses. Réagir de la sorte n’est pas souhaitable en se disant : « si je perds, ma vie va être pourrie ». Ces grands champions, eux, acceptent le fait qu’ils puissent perdre. Je me souviens l’année dernière lorsque Rafa a perdu en demi-finales, je l’ai rencontré le jour suivant, coïncidence, c’était au petit déjeuner à l’hôtel. Je lui ai dit, j’ai pleuré toute la soirée parce qu’il avait perdu, lui était assis comme ça et il m’a répondu : « c’est juste un match de tennis, parfois on perd, parfois on gagne ». Cela a l’air assez simple dit comme ça. Mais on ne peut pas tous réagir ainsi ». 

« Je fais en sorte de ne pas paniquer et d’être moins stressée que l’adversaire » 

Sur la présence de Robert Lewandowski dans les tribunes

« Je ne savais pas et j’en suis contente d’ailleurs. Sinon j’aurais été complètement stressée. Mais je suis heureuse que Robert était là. Je ne sais pas si c’est un grand fan de notre sport. Mais, en tout cas, waouh ! C’est vrai qu’il représente notre pays depuis de nombreuses années. C’est incroyable d’apprendre qu’il soit venu me voir. J’espère qu’il a aimé ça et qu’il reviendra. C’est tout. Je ne sais pas quoi dire d’autre. Je suis vraiment encore sous le choc ». 

Sur les points de son jeu qu’elle peut encore améliorer

« Il y a toujours quelque chose que l’on peut améliorer. Je ne suis pas encore une joueuse totalement complète. Même au filet ; je pense que je pourrais être encore plus solide. Coco a elle, cette qualité parce qu’elle a commencé à travailler sur cet aspect de son jeu beaucoup plus tôt que moi. En tout cas, il y a beaucoup d’aspects sur lesquels je peux vraiment progresser. Je ne vais pas vous dire lesquels, parce que sinon vous auriez peut-être l’impression qu’il y a quelque chose qui me préoccupe tout particulièrement ». 

Sur son aisance relative sur gazon 

« Mon entraîneur estime que je peux gagner encore plus de matchs sur cette surface. Je n’en sais rien. Cependant, j’aimerais bien rajouter une ou deux victoires. Mais le gazon c’est toujours délicat. J’apprécie toutefois le fait que je n’ai pas d’attente sur moi-même. C’est plutôt rafraîchissant comme idée. Je vais me préparer au mieux. Peut-être que mon coach va me donner des astuces ». 

Sur sa préparation pour Wimbledon

« Je ne le sais pas encore. Déjà je vais rester au moins une semaine à la maison. Ensuite, on a des courts sur gazon, je crois qu’il y en a deux, à une heure et demie environ de Varsovie. Je n’en ai pas parlé encore à mon entraîneur. C’est lui qui prendra sa décision sans doute. Mais, en tout cas, je veux rester à Varsovie quelques jours. Ce sera la meilleure chose pour moi. Parce que je suis sur le circuit depuis la Fed Cup. Je ne suis rentrée à la maison qu’une seule nuit ». 

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