Révélation du dernier Mondial avec le Portugal, Raffaele Storti (23 ans) continue de briller avec Béziers pour aider son club à accrocher son rêve de montée, avant de retourner au Stade Français.
Comment vivez-vous cette saison avec Béziers ?
Tout va bien. Je me sens bien. La préparation au Mondial et les trois mois avant la compétition m’ont permis d’être en bonne condition physique. J’ai pu revenir à Béziers et m’adapter rapidement à l’équipe. Tout a été facile aussi par le fait que ce n’était pas ma première année au club. Même si je suis arrivé en cours de saison, c’était simple. Je connaissais le club, le staff, mes coéquipiers… Je suis arrivé seulement quelques jours après la fin de la Coupe du monde avec le Portugal. J’ai joué le dimanche lors de la victoire face au Fidji pour enchaîner dès le vendredi avec Béziers.
Etait-ce simple de revenir à son quotidien en Pro D2 après les émotions vécues avec le Portugal lors du Mondial ?
(Sourire) On ne va pas se mentir. Non. Le Mondial a été un évènement hors du commun. C’était fantastique. Ce fut le moment le plus fort dans ma carrière. Mais je savais que ça allait avoir une fin et je suis content maintenant d’être à Béziers.
Que reste-t-il de cette Coupe du monde ?
Une immense fierté. On a réussi à porter haut le drapeau du Portugal. Ce Mondial était une découverte pour beaucoup. Certains joueurs étant même amateurs. C’était aussi une joie énorme de voir autant de Portugais être présents au stade pour nous soutenir. Même des fans français étaient impressionnés par notre manière de jouer.
Encore aujourd’hui, on vient m’en parler à Béziers. C’est une satisfaction d’avoir recueilli les fruits d’un travail de 3-4 ans et même de sacrifices énormes pour certains joueurs. La victoire a été importante, mais c’est surtout la manière et notre jeu sur le terrain qui restera ma plus grande fierté.
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« J’ai beaucoup appris durant le Mondial »
Sentez-vous que vous étiez attendu à Béziers après votre bon Mondial ?
C’est normal quand un joueur réussit de bonnes performances. Les autres équipes me surveillent plus. Mais j’ai réussi à travailler pour continuer à enchaîner et à offrir mon meilleur visage avec Béziers.
Avez-vous beaucoup appris ces derniers mois ?
Je suis dans une phase d’évolution. Avec le Mondial, j’ai beaucoup appris. J’ai plus d’expérience. J’ai un ressenti différent sur le terrain. Je gère mieux la pression. Je suis encore jeune et je vais faire en sorte encore de grandir dans les prochaines années.
Comment vivez-vous le fait de rejoindre le Stade Français la saison prochaine ?
J’ai prolongé avec le Stade Français. Je suis très content de revenir à Paris. C’était un objectif de jouer en Top 14. J’y étais déjà une saison (en 2021/2022, Ndlr). Ça ne s’est pas forcément bien passé. On a opté pour que je continue et que je termine cette saison avec Béziers. J’espère que l’an prochain je réussirai à montrer ce que je sais faire. Mais d’abord Béziers !
Quels sont vos objectifs pour cette fin de saison ?
Je serais heureux de finir meilleur marqueur d’essais de Pro D2, mais ça ne remplace en rien un titre de champion de Pro D2 ou une montée. Les objectifs personnels sont secondaires.