Le Tour de France poursuit sa route à travers l’Italie avec une étape prometteuse de Plaisance à Turin, couvrant plus de 230 kilomètres. Cette 3ème étape (la 3ème de suite à plus de 200 km !) met en avant non seulement la beauté de la région, mais aussi son riche héritage cycliste.
Plaisance, connue sous le nom de « la Primogenita » pour avoir été la première ville à demander son annexion au Royaume d’Italie naissant en 1848, démontre son importance historique et culturelle. Ville natale de personnalités comme Giorgio Armani et du footballeur Pippo Inzaghi, Plaisance a également une riche histoire cycliste, ayant été le point de départs et d’arrivées de nombreuses étapes du Giro. Dès le départ, le peloton traversera des villes chargées d’histoire comme
Castel San Giovanni et Voghera, avant d’affronter la première montée significative à Tortona (1,1 km à 6,3%), dédiée à Fausto Coppi (ville où il est décédé), symbole du cyclisme italien et qui attribuera un point ô combien symbolique à son sommet.
La route continue à travers les vignobles avec la côte de Barbaresco où les pentes atteignent 6,5% sur 1,5 km, ajoutant un élément tactique à l’étape. La suite du parcours mène à Alba et Sommariva Perno, où la côte de 3,1 km à 4,6% représente le dernier obstacle avant de filer vers Turin qui a accueilli 3 arrivées du Tour de France (1956, 1961, 1966) et qui a vu passer la Grande Boucle pour la dernière fois en 1996 (10ème étape, Turin-Gap, victoire d’Eric Zabel).
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Chaque ascension, bien que modérée, testera la résilience des coureurs, notamment des sprinteurs qui visent la victoire d’étape à Turin après deux premières étapes difficiles pour eux. L’arrivée de cette étape se fait dans une ville profondément enracinée dans l’histoire du cyclisme.
En plus d’être une étape régulière du Giro, elle est le site de la Milan-Turin, la plus ancienne course semi-classique. La ville a vu des légendes comme Bernard Hinault s’imposer et continue de célébrer son riche patrimoine cycliste. Les sprinteurs qui excellent dans les arrivées rapides, seront favoris pour cette étape, malgré les difficultés en cours de route.
Cependant, des baroudeurs pourraient également tirer profit des ascensions intermédiaires pour s’échapper et viser la victoire. La présence de grimpeurs résistants, capables de survivre aux montées tout en restant compétitifs pour le sprint final, ajoute une couche de stratégie à l’étape.