Sixième la saison dernière, Alfa Romeo reste sur cette dynamique positive en préparant l’avenir avec sérénité.
La saison passée, Alfa Romeo a terminé à la 6ème place au classement du championnat du monde des constructeurs. L’écurie poursuit donc en 2023 avec le même duo de pilotes, à savoir Valtteri Bottas et Guanyu Zhou. Quant à Théo Pourchaire, aligné de nouveau en Formule 2, il en sera le pilote réserve. Concernant la nouvelle C43, elle a délaissé le blanc pour sa traditionnelle couleur rouge avec du noir.
Outre quelques éléments de design nouveaux, il faut aussi noter un changement de sponsor principal, Stake, une société de divertissement et lifestyle en ligne est venue remplacer le pétrolier polonais Orlen. Alfa Romeo s’apprête à disputer sa dernière saison de F1 avant de laisser Sauber gérer en 2024 sa transition en direction de Audi qui sera complète en 2026. Une fois la C43 dévoilée, Jan Monchaux, le directeur technique de l’écurie, s’est laissé aller à quelques confidences sur L’Equipe.fr sur la monoplace au quadrifoglio (trèfle à quatre feuilles).
« On veut simplement continuer notre progression »
Avec en particulier l’aveu d’un gros travail réalisé sur l’arrière de la monoplace : « Le gros travail s’est concentré sur l’arrière de la voiture pour débloquer de la performance qu’il n’était pas possible de régler avec la voiture de 2022. Il y a beaucoup de changements sur la voiture, mais aussi nos processus pour améliorer la fiabilité qui était un problème l’an dernier alors que c’était pourtant un des points forts de l’équipe par le passé ». Concernant les objectifs, le représentant de l’écurie Alessandro Alunni Bravi s’est voulu prudent en déclarant « ne pas vouloir donner de cible précise car il est difficile de savoir où nous en sommes et où nos adversaires en sont. On veut simplement continuer notre progression, notamment sur nos points faibles, être plus constants aussi ».
En interne on n’a toutefois pas caché qu’on s’est beaucoup inspiré de la Red Bull RB18. Quand on sait à quel point cette voiture a dominé Trulli, le vainqueur du Grand Prix de Monaco en 2004 en convient :
« C’est la dernière saison pour Alfa surtout avec le Ferrari On va bien voir ce que cela va donner poureux lors de cette année de transition.Quand Audi rentrera, ils changeront certainement de personnel en interne. Dans ce type de configuration, les choses ne se passent pas toujours bien. Il faudra surveiller tout cela de près car le risque de faire un pas en arrière existe. La continuité est surtout fondamentale en F1. A l’instant T, bien difficile de prédire quel aura été le développement de la monoplace pendant l’hiver. On le découvrira seulement pendant les premiers essais et la première course (à Bahrein le 5 mars, Ndlr). Ils misent sur un pilote d’expérience comme Bottas ».
« La saison passée, il a pu parfois démontrer de bonnes choses. Il a été accompagné par un autre pilote chi-nois (Zhou, Ndlr) qui, selon moi, a bien progressé. Pour un débutant, il a réalisé un bon championnat. Il a pu prouver même parfois qu’il pouvait rouler plus vite que Bottas. Personne ne s’attendait à ce genre de performance de sa part. Donc au niveau des pilotes chez Alfa Romeo, ils ne sont pas mal lotis. Après, beaucoup de paramètres et l’issue de leur saison dépendront du degré de compétitivité de la voiture. Exceptées les trois écuries de devant (Red Bull, Ferrari, Mercedes, Ndlr), avec les McLaren, les Alpine, si Alfa Romeo veut finir dans le top 5 au classement des constructeurs, il va falloir se battre ».
Toujours est-il qu’avec les enseignements positifs tirés de 2022, les Alfa Romeo ne partiront ni battues ni perdantes sur la grille de départ. Les deux premiers Grands Prix de la saison en témoignent, avec 4 premiers pris.
