Déjà acclimaté avec les courses professionnelles en 2022, sous bannière UC Nantes Atlantique, le Breton de 24 ans, Axel Mariault est serein avant de découvrir les courses World Tour chez Cofidis où il a signé jusqu’en 2024.
Etes-vous satisfait de vos premiers pas chez les pros ?
Une tendinite a retardé mon intégration et a freiné mon adaptation aux caractéristiques d’un monde pro qui n’a rien à voir avec le milieu amateur. Mais à partir du mois d’avril et de la Route d’Occitanie, les résultats sont arrivés, j’ai pu jouer les premiers rôles et faire plusieurs Top 10 ou Top 20, sur le Tour du Limousin (9ème), le Tour d’Alsace (12ème) ou le Tour de l’Ain (17ème), le Tour du Doubs (12ème). Une fois passé ce temps de découverte, j’ai pu m’exprimer et prétendre intégrer cette année le World Tour, c’est donc très positif.
Contrairement à beaucoup de néo-pros, qui découvrent le Word Tour parfois avant 20 ans, vous avez déjà 24 ans… qu’avez-vous fait en route ?
J’ai passé une licence de droit pendant mes trois années d’espoir. De plus en plus de jeunes percent chez les pros de manière très précoce, à l’image de Lenny Martinez et d’autres, j’ai eu besoin de plus de temps. Cela me laisse l’espoir d’avoir encore une belle marge de progression pour arriver au top avant 30 ans.
« Contador, Rodriguez, Alaphilippe… des coureurs inspirants »
N’avez-vous pas de regrets de ne pas avoir tout consacré au vélo plus rapidement ?
Non, car le cyclisme reste un sport aléatoire qui peut s’arrêter du jour au lendemain. Pour mon équilibre, et même si cela a peut-être freiné mon évolution, je ne voulais pas tout sacrifier au vélo.
Qu’attendez-vous de cette année 2023 ?
Je sais ce que l’équipe va attendre de moi, que je réponde présent sur des courses vallonnées qui correspondent à mes caractéristiques de puncheur-grimpeur. Sur la Coupe de France, les pro-séries… je pense que j’aurai ma carte à jouer si je me retrouve devant. Ce sont des épreuves comme le Tour du Doubs, du Limousin… que je connais bien. Pour le reste, j’ai hâte de découvrir les courses à l’étranger. Jusqu’à présent, avec l’UC Nantes, je n’ai pris le départ que deux fois hors de l’hexagone, en Belgique.
De quelles épreuves rêvez-vous ?
Participer au Tour de France reste un rêve incontournable, avec les Classiques comme Liège-Bastogne-Liège, la Flèche Wallonne… il faut voir comment l’équipe va s’organiser, mais je sais déjà qu’on va m’attendre sur ce genre d’épreuves.
Axel Mariault dans la lignée de son titre de Champion de France
Jusqu’à présent, quel fut votre sommet de cycliste ?
Mon titre de champion de France amateurs à Epinal en 2021 que j’ai partagé avec tous les copains du club, l’UC Nantes Atlantique, qui était devenu une petite famille pour moi. C’est grâce au staff et à tous les bénévoles du club que j’ai pu devenir pro. Quand on connait la difficulté, parce que les places sont chères, ça situe la relation qui peut exister entre les coureurs, comme Louis Barré (voir encadré), et ce club très convivial et en même temps performant.
Quels sont vos coureurs préférés ?
Lorsque j’ai débuté le cyclisme, j’adorais Alberto Contador et Joachim Rodriguez, deux coureurs généreux à l’état d’esprit offensif. Aujourd’hui, on a la chance d’avoir, en France, un grand champion comme Julian Alaphilippe. Il m’inspire d’autant plus que j’évolue un peu dans le même registre, à mon niveau évidemment.