samedi 27 avril 2024

Et si les socios débarquaient dans le rugby ? L’idée fait son chemin…

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A Brive et Agen, les supporteurs sont très Actifs et recherchent en permanence à innover. Ils tentent Actuellement de mettre en place un système de socios inédit dans le rugby français.

On connaissait le système de socios dans le football espagnol, on va le découvrir dans le rugby français. Les pionniers en la matière sont les supporteurs brivistes qui ont mis en place l’association les « Aféciouna brivistes » suivis en début d’année par les Agenais et le projet Aginnum.

C’est un projet axé sur les supporteurs. Afin de créer une passerelle entre eux et les différentes structures du club. Mais ce n’est en aucun cas un contre-pouvoir comme on peut le voir en Espagne.

Le rugby prêt à changer l’implication des supporters

D’ailleurs, le vice-président d’Aginnum Michaël Parker cherche à se dissocier de l’expression « socios » :

« On essaye d’éviter de parler de socios car ça fait footballistique et ça pourrait faire peur. On ne veut pas être considéré comme un club de supporteurs. Concrètement, on demande au club de nous vendre des parts et que l’on se retrouve en réunion annuelle pour discuter de différents projets.

C’est vraiment différent de ce qui se fait dans le foot. On demande à travailler sur la partie grand public. En intégrant le conseil d’administration pour proposer des idées liées à l’organisation d’évènements autour des matches, pour booster le potentiel public qui est sous-utilisé. Ce ne sera absolument pas un contre-pouvoir.

On n’aura pas le pouvoir de désigner le président ou d’interférer dans la politique du club. Nous, la seule chose qui nous intéresse c’est les supporteurs.»

« On demande au club de nous vendre des parts »

Même si les clubs semblent être à l’écoute, le rugby n’est pas un sport où il est facile d’apporter des innovations et il est très compliqué de faire bouger les lignes, de faire évoluer les mentalités souvent réfractaires à la nouveauté :

« Il y a un gros manque de communication entre le club et les supporteurs. On propose nos services avec des idées intéressantes, innovantes. Dans deux ans, il y aura le nouveau stade qui amènera de nouveaux partenaires, de nouveaux supporteurs. Mais les idées nouvelles ont du mal à être acceptées.

Le président d’Agen est quand même ouvert au dialogue. On aimerait proposer de démarrer un mur des supporteurs, faire des tifos, qu’il y ait du spectacle au stade. Mais quand on parle de tifos ou d’animation de stade, les gens assimilent ça aux hooligans alors que ça n’a rien à voir. »

Les Brivistes et les Agenais ne sont pas seuls en France. Le Stade Toulousain, après le succès de son mur de soutien (25 000 briques achetées qui ont rapporté entre 1,2 et 1,5 M€) y songe.

En foot, un mouvement du même type s’est monté à Guingamp. Mais la France a beaucoup de retard par rapport à d’autres pays comme l’Espagne. Le chemin est encore long pour faire changer les mentalités dans un sport conservateur et qui ne veut pas perdre ses valeurs.

Le rugby mag analyse le sujet des socios au rugby.

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