Membre de l’équipe Uno X depuis deux ans, le directeur sportif belge Gino Van Oudenhove est fier de découvrir le Tour de France avec sa formation et son leader Alexander Kristoff, pour la première de son histoire.
Comment avez-vous abordé cette saison 2023 ?
C’est très spécial cette année. On a connu une préparation différente, avec le Tour de France au programme. Ce sera la première fois qu’une équipe norvégienne y participera. Pour nous, c’était le but même si tout est allé vite (sourire).
Justement, quel était le but au départ à la création de l’équipe en 2016 ?
Cela fait six ans que l’on existe. L’an passé, on a déjà fait de grandes courses comme le Dauphiné ou la Catalogne. On a pu voir que l’on était prêt pour faire un grand Tour. Normalement, c’est mieux de commencer par un autre grand Tourque le Tour de France, mais l’opportunité et la possibilité étaient là. On n’allait pas refuser !
L’expérience de certains coureurs et notamment Alexander Kristoff va-t-elle être précieuse pour aborder un tel évènement ?
On a des coureurs qui ont connu des grands Tours, tout comme des directeurs sportifs. Moi le premier, j’en ai fait plusieurs. Il ne faut pas se mettre de pression supplémentaire. Cela reste une course de trois semaines. Ce sera nerveux, mais on va tout faire pour être prêt le jour J.
« Notre philosophie a encore de l’avenir »
Est-ce facile de se développer avec cette ambition de recruter uniquement des coureurs norvégiens et danois ?
C’est notre philosophie depuis le départ. Personnellement, je pense que c’est encore possible de la conserver à l’avenir. On possède de très bons coureurs en Norvège et au Danemark. On peut le voir dans les autres équipes du World Tour. Il y a toujours des jeunes qui se révèlent. Ce n’est pas un problème. Pour travailler et habiter en Norvège depuis 1999, j’aime la mentalité de travail de ce pays. J’ai aussi pu voir autre chose avec mon équipe précédente (Dimension Data, Ndlr). On avait 16 nationalités différentes. C’est plus facile de travailler chez Uno-X.
Sentez-vous qu’il y a un engouement autour de votre équipe comme on a pu le voir avec le départ du Tour de France au Danemark ?
Je pense que vous allez voir au mois de juillet (sourire). Il va y avoir de nombreux supporteurs norvégiens et danois qui vont venir au Tour. C’était comme ça déjà avec Thor Hushovd et Edvald Boasson Hagen, ça le sera encore avec la première équipe norvégienne sur le Tour de France. On n’est pas nombreux, mais c’est unique d’avoir une équipe dans le peloton du Tour.