vendredi 26 avril 2024

Laurent Thomas (président du Istres FC) : « Pas impossible de vivre sans l’OM »

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Redescendu en Nationale 3 après avoir évolué une saison en Ligue 1 en 2004/2005, l’Istres Football Club regarde de nouveau vers le haut. Son président Laurent Thomas nous a confié ses ambitions.

La montée était-elle l’objectif cette saison ?

Nous avions pour objectif effectivement la montée en N2. Malheureusement, la situation sanitaire ne nous a pas permis de bonifier ce bon début de championnat (le championnat a été arrêté, Ndlr).

Comment se porte le club avec cette pandémie ?

Il est grand temps que le football et le sport en général reprennent leurs droits. Pour moi, il en va de la pérennité de notre sport. Il faut que l’on reprenne les compétitions.

On perd à grands pas notre attractivité, on perd des partenaires en grand nombre, cela à cause du manque de bienveillance des institutions, voire du manque de considération. Pas un plan de relance n’a été évoqué, pas d’aides annoncées, très peu de nouvelles des districts, ligues et fédération. Quel manque de considération envers le football amateur ! Malgré tout cela, le IFC n’est pas en difficulté financière.

« Il est très difficile de vivre dans l’ombre de l’OM… Mais pas impossible »

Istres est actuellement en Nationale 3, mais a déjà côtoyé la Ligue 1. Estimez-vous que le club n’est pas à sa place actuellement ?

Le club a connu quasiment 25 ans de professionnalisme sur les trente dernières années. Donc oui, sans faire preuve de prétention, Istres aurait une certaine légitimité de figurer dans l’antichambre professionnelle, le National qui pourrait se transformer en Ligue 3 Pro.

Comment expliquer cette chute ?

Cela arrive lorsqu’un club tombe dans les mains de gens qui ne sont pas animés de bonnes intentions et souhaitent uniquement se remplir les poches sans se préoccuper de l’héritage qu’ils vont laisser. Des gens de passage qui profitent d’une opportunité, sans états d’âme, qui vous laissent mourir en quittant le navire subitement. Un peu comme ce que subissent les Girondins de Bordeaux aujourd’hui à une autre échelle.

Quelle est votre ambition pour le club ?

Le club aspire à rejoindre le N2 le plus rapidement possible. On a perdu deux saisons à cause du Covid. On n’a plus de temps à perdre. Mais la concurrence est rude avec des clubs à gros moyens et un fort passé pour certains. Le moment viendra où Istres devra récupérer une place légitime. Du moins, je l’espère, avec

l’échelon supérieur au minimum et pourquoi pas côtoyer de nouveau le monde professionnel, ce serait merveilleux.

Istres n’est pas partenaire de l’OM

Quels sont vos rapports avec l’OM ?

Aujourd’hui, nous ne faisons pas partie de leurs clubs partenaires. Ces huit dernières années, pas moins de 15 jeunes ont rejoint l’OM en pré-formation ou formation. Certainement pas suffisant à leurs yeux pour créer un lien particulier avec nous et nous montrer un peu de considération…

On ne va pas non plus supplier un quelconque partenariat. Istres est sollicité par certains clubs professionnels. On étudie les différentes opportunités, mais on ne court pas après non plus. Istres ne veut pas vendre du rêve aux familles, même si d’après ce que je vois et ce que je lis, ça fait bien pour un club de dire que l’on est partenaire de tel ou tel club…

Y a-t-il de la place pour un autre grand club dans la région ?

Un grand club, non ! Il est très difficile de vivre dans l’ombre de l’OM. Mais pas impossible ! Nous l’avons fait pendant presque 25 ans, Martigues également.

Propos recueillis par Anthony Rabemanisa

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