vendredi 13 décembre 2024

Ligue 1 : la VAR revient en 4ème saison, avec encore des doutes à lever

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Pascal Auchet
Pascal Auchet
Journaliste

En place en Ligue 1 depuis la saison 2018/2019, la VAR va entamer sa quatrième saison, sans avoir encore réussi à faire l’unanimité.

Utilisé dans quatre cas précis (un but, un carton rouge, un penalty ou pour vérifier l’identité d’un joueur),  la (ou le) VAR corrige chaque saison environ 75% des erreurs d’arbitrage. Le souci, c’est que l’on parle dix fois plus des 25% qui ne sont pas corrigées…

Et surtout, que l’on s’aperçoit qu’un grand nombre de buts validés avant 2018 ne le seraient pas aujourd’hui si on appliquait le règlement de façon aussi stricte que la VAR l’impose aujourd’hui. Car les images sont sensées ne pas laisser de place au doute. Il y a hors-jeu ou non, même si c’est pour quelques petits centimètres…

Malgré tout, ces fameuses images sont interprétées par des humains et pas vues forcément de la même manière, que l’on soit pour l’une ou l’autre des équipes concernées.

La clarification du règlement (notamment au sujet des mains dans la surface) ainsi que l’uniformisation des décisions sont indispensables pour limiter encore les polémiques. Car la VAR a un effet loupe. Comme il y a de moins en moins de faits de jeu contestés, ceux qui le sont font l’objet de débats sans fin.

Qui commande ? La VAR ou l’arbitre de terrain ? Telle est la vraie question…

Un phénomène qui est beaucoup moins présent en rugby, où l’arbitre a l’habitude de faire appel à la vidéo. Il y a d’ailleurs une différence fondamentale entre les deux arbitrages. En rugby, c’est l’arbitre de terrain qui demande, si besoin, l’utilisation de la vidéo, pour s’assurer qu’un ballon a bien été applati ou si le joueur n’a pas mis le pied en touche, ou encore fait un « en avant », en foot, c’est la VAR qui interpelle l’arbitre sur une possible « erreur manifeste » et qui lui demande de mettre en question son jugement. Un élément important, capital même. Car comment lutter contre deux arbitres qui ont accès à des ralentis et des prises de vues sous plusieurs angles, au moment de prendre une décision qui peut faire basculer un match…

> La VAR est utilisée dans quatre cas précis :

  • Pour valider un but
  • Pour définir s’il doit y avoir pénalty ou non (qu’il soit sifflé ou pas par l’arbitre)
  • En cas de carton rouge (avec la possibilité de transformer un carton jaune en carton rouge, ou vice-versa)
  • Pour confirmer l’identité d’un joueur

> En cas d’appel à la VAR (à la demande des arbitres vidéo), celui-ci doit se faire lors du premier arrêt de jeu. Si le ballon est arrêté puis remis en jeu (touche, dégagement du gardien ou toute autre situation), la VAR ne peut plus intervenir.

> En cas d’intervention (pour un but, un penalty, un carton rouge…), la VAR peut contrôler les images jusqu’au début de l’action, mais pas plus.

> Pour exemple : si l’arbitre donne corner par erreur à une équipe qui marque sur ce corner, la VAR ne peut pas revenir dessus. Elle ne juge que la façon de tirer le corner et sur le déroulement de l’action, pas sur ce qui s’est passé avant. Des erreurs flagrantes d’arbitrage peuvent donc encore se dérouler et avoir un impact important sur un but.  

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