vendredi 26 avril 2024

Loïc Amisse (FC Nantes) : « Antoine Kombouaré a su fédérer une nouvelle dynamique »

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

A quelques jours d’une finale de coupe de France qui va concerner le FC Nantes pour la première fois depuis l’an 2000, Loïc Amisse fait des joueurs de Kombouaré ses favoris. Il n’a pas oublié qu’en 1979 déjà, c’est au mental qu’il avait mis fin à la malédiction des finales.

Que représente pour vous cette finale de coupe de France ?

D’abord un grand plaisir de retrouver le FC Nantes parmi les meilleurs, avec une équipe plus conforme aux valeurs du club. On sent que ça avance bien, c’est encourageant.

Ce renouveau est-il amené à durer selon vous ?

Je l’espère. Ça va dépendre de cette intersaison car en jouant de la sorte, forcément, les meilleurs joueurs de l’équipe suscitent des convoitises. Kolo Muani est déjà partant, d’autres vont certainement suivre. Il va vite falloir reconstruire cet équilibre qu’Antoine (Kombouaré) a su trouver cette saison.

« Je fais de Nantes mon favori pour la finale »

Ces bons résultats sont dus au coach ?

Oui, forcément, car il est reparti avec le même groupe que la saison dernière mais avec de bien meilleurs résultats. Il a su fédérer autour de lui une nouvelle dynamique, avec des joueurs qui ont adhéré à son discours et qui se sont remis au travail dans une bonne ambiance. C’est un tout, et Antoine était au milieu.

Comment voyez-vous cette finale face à Nice ?

Parce qu’ils ont prouvé face à Monaco ou le PSG qu’ils étaient capables de se mettre au dessus des meilleurs sur un match, je fais de Nantes mon favori. Je les vois gagner 2-1 après une entame de match tendue, où les deux équipes vont se renifler avant de se lâcher.

« Il y a tellement de temps que les supporters attendent ça »

Vous avez déjà gagné et perdu une finale de coupe (en 1979 et en 1983), quels conseils donneriez-vous aux Canaris de 2022 ?

Qu’ils se lâchent pour ne pas avoir de regrets. En 1983, face au PSG (2-3), nous avions eu les occasions pour faire la différence sans parvenir à concrétiser. Ils vont avoir des occasions, il faut qu’ils les mettent au fond. C’est aussi mental. En 1979, même si nous étions largement favoris face à Auxerre, qui était en D2, nous avions eu les pires difficultés à entrer dans le match et à gagner après prolongations (4-1). Le club n’avait jamais gagné la coupe et nous avions abordé cette finale avec beaucoup de pression. Au final, on l’avait gagné au mental ! C’est aussi au mental qu’ils vont aller la chercher. Une finale, ça se gagne.

Dans les années 70-80, retrouver Nantes en finale de la coupe de France était quelque chose de normal. En 2022, n’est-ce pas un exploit ?

Si, bien sûr, et on le voit dans l’engouement qui entoure ce match. Il y a tellement de temps que les supporters attendent ça, qu’ils n’ont plus vibré de la sorte, que cette finale est vécue comme un événement beaucoup plus fort qu’à notre époque. Aux joueurs de bien appréhender cette dimension populaire pour se mettre dans les meilleures conditions possibles. Tout donner pour n’avoir aucun regret.

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