vendredi 26 avril 2024

LOU : Toutes griffes dehors pour aller chercher le Brennus !

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Dans l’incapacité de se qualifier pour les phases finales après trois saisons remarquables, dont deux demi-finales, les Lyonnais ont marqué le pas. Peut-être pour mieux digérer le changement de braquet et se projeter avec plus d’ambition encore sur 2022. L’année du LOU ?

Dixième en 2016/2017, 5ème en 2017/2018, 3ème en 2018/2019, 2ème en 2019/2020 au moment de l’interruption du championnat en raison de la crise sanitaire… la trajectoire du LOU s’est inversée en 2020/2021 pour la première fois depuis la remontée en Top 14. La campagne de recrutement XXL de l’été dernier avec Bastareaud, Taufete’e, Rodda, Fainga’a, Galan, Grosso, Druart et Tulou n’a pas porté les fruits escomptés, notamment en raison des nombreuses blessures. L’objectif était pourtant clair et assumé par le président Roubert et le coach Mignoni : jouer le titre et ramener enfin le Bouclier à Lyon 87 ans après. Il faudra donc attendre un an de plus dans le meilleur des cas.

Le LOU en progression forte mais peine à concrétiser

La faute à une entame de saison catastrophique (une seule victoire après quatre journées) et une course à handicap qui n’a pas résisté aux quatre défaites des six dernières journées au Stade Français, à La Rochelle, à Castres et à Clermont avec trop d’insuffisances défensives dans le money-time (à l’instar des 47 points encaissés à Exeter en 8èmes de finale de la Champions Cup) alors que la 6ème place était accessible à seulement cinq unités du Stade Français.

Propriétaire d’un potentiel qui ne s’est exprimé que trop rarement, le LOU a pourtant été la seule équipe à battre deux fois le Stade Toulousain (16-7 à Ernest Wallon et 31-23 à Gerland), à trouver cette clé que cherchent encore l’UBB et La Rochelle…

Un recrutement équilibré pour les pensionnaires de Gerland

Pour reprendre son ascension, combler les huit départs, le club lyonnais a effectué un recrutement qualitatif qui s’ajoute aux prolongations de contrat de Temo Mayanavanua (arrivé en cours de saison en joker médical du Sud-Af, Oosthuizen) et de Jordan Taufua (lui aussi joker de Bastareaud et Galan).

A défaut d’engager le pilier de Pau, Mohamed Boughanmi, recalé lors de la visite médicale, Mignoni a misé sur les deux piliers de Toulon et de Grenoble, Sébastien Taofifenua (29 ans) et Jérôme Rey (26 ans), Guillaume Marchand, le frère de Julien, arrivant en prêt de Toulouse au poste de talonneur.

L’international français originaire de Nouvelle-Calédonie est la tête d’affiche de ce Mercato estival post-covid qui avait été acté depuis le printemps.

Derrière la mêlée, le frère de Sébastien, Romain Taofifenua (30 ans), ainsi que le 3ème ligne Beka Saghinadze (Aurillac) et le très polyvalent Tavite Veredamu (31 ans), de Clermont et de France VII, constituent des valeurs sûres qui devraient permettre au demi d’ouverture néo-zélandais des Wasps, Lima Sopoaga (30 ans), d’évoluer dans de bonnes conditions pour faire oublier la retraite de Jonathan Wisniewski, aux côtés de Doussain et Berdeu.

Nouveau terrain synthétique, nouvelle philosophie de jeu ?

Le Black aux 16 sélections (la dernière en 2017) répond à une longue quête de n°10 de haut niveau qui s’était dans un premier temps dirigée vers le jeune ouvreur anglais de 21 ans, Marcus Smith, avant qu’il ne décide finalement de rester aux Harlequins, ou vers Ihaia West.

L’autre Black que La Rochelle ne souhaitait pas conserver (avant de le prolonger d’un an), et JJ Hanrahan finalement engagé par Clermont. Selon nos informations, c’est la présence de son compatriote Jordan Taufua qui a définitivement convaincu l’ancien joueur des Highlanders et des Wasps de rejoindre l’ancienne capitale des Gaules car les Stormers ont longtemps eu un coup d’avance sur ce dossier.

Au final, l’effectif du LOU apparait très équilibré et fourni dans tous les secteurs avec pas moins de 23 internationaux dont 16 Français, parmi eux les sept retenus pour la tournée en Australie de juillet, Bamba, Geraci, Cretin, Taofifenua, Couilloud, Sobela et Barassi qui ne devaient reprendre que mi-août…

En même temps que Mathieu Bastareaud. Opéré d’une rupture du tendon quadricipital du genou gauche en janvier, l’international français n’était pas attendu avant la rentrée à son meilleur niveau.

Au moment du bilan en demi-teinte de la saison, il ne fallait évidemment pas oublier son absence, celle d’un joueur que Mignoni avait souhaité responsabiliser au poste de 3ème ligne, celle d’un leader de terrain et de vestiaires qui a beaucoup manqué au collectif lyonnais.

Mais qui sera là en 2022, notamment pour tester le nouveau terrain synthétique qui ne devrait pas manquer de modifier, aussi, la philosophie de jeu et donc le travail au quotidien d’un staff qui a l’ambition de jouer sur les trois tableaux : championnat, Challenge Cup et Supersevens.

Tom Boissy

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