Seulement 10ème à 10 journées de la fin, l’OL est forcé de le constater, le projet “ADN OL” du début de saison, est un cruel échec.
L’été dernier, au moment de présenter la saison, les dirigeants lyonnais af – chaient un large sourire en se félicitant des retours d’Alexandre Lacazette et de Corentin Tolisso. Le patron du recru- tement Bruno Cheyrou jubilait : « Dans d’autres clubs, certains entraîneurs sont peut-être partis car ils sont en train de faire, et ce n’est pas anodin »
Le recruteur est, depuis, poursuivi par cette déclaration maladroite. Car l’OL est aujourd’hui complètement largué par l’OM de Tudor, qui avait remplacé Sampaoli au pied levé. Depuis le Mercato hivernal, le projet “ADN OL” a encore franchi une marche supérieure. Les départs de joueurs en difficulté (Tetê, Toko-Ekambi, Reine-Adelaïde) ont libéré de la place pour les jeunes issus de la formation lyonnaise (Cherki, Barcola, El Arouch). Ce qui n’est pas sans susciter une interrogation chez le coach Laurent Blanc : « Est- ce que l’on peut prétendre atteindre l’objectif européen ? C’est un peu paradoxal. Quand on dit que l’on a rééquilibré l’effectif, on l’a énormément rajeuni. Est-ce que l’on est toujours en osmose avec les objectifs du début de saison ? C’est un peu paradoxal. Quand on dit que l’on a rééquilibré l’effectif, on l’a énormément rajeuni. Est-ce que l’on est toujours en osmose avec les objectifs du début de saison ? Certains découvrent la L1, d’autres découvrent un groupe pro. Et quand on a des ambitions très élevées comme à Lyon, est-ce que l’on est en adéquation avec l’effectif ? A la fin de la saison, il y aura une réflexion à mener ».
Lacazette ne veut pas entendre parler d’ADN OL
La dernière phrase interpelle. Depuis son arrivée, Laurent Blanc ne cesse d’exprimer à voix haute ses doutes sur l’extrême jeunesse de l’effectif de l’OL. L’entraîneur paraît douter de la capacité de Lyon à jouer le haut de tableau en s’appuyant majoritairement sur ses jeunes. Le projet “ADN OL” a d’ailleurs été remis en cause par l’un de ses plus beaux représentants, Alexandre Lacazette : « A mon époque, on avait beaucoup d’anciens pour nous épauler et moins de pression sur les épaules. Donc ce truc de “l’ADN lyonnais” faut arrêter, d’autant qu’en grandissant, j’ai aussi compris que ce n’était pas toujours plaisant pour les autres joueurs, a expliqué le capitaine dans So Foot. L’identité lyonnaise ? Je pense qu’il faut arrêter avec ça. On l’a eue parce qu’à une période où le club allait mal, on a utilisé beaucoup de joueurs du centre et cela a permis à l’équipe de rester en haut. »
Cette saison, à moins d’une victoire finale en Coupe de France, cette stratégie est en train mal- heureusement d’installer l’Olympique Lyonnais dans le ventre mou du championnat de France.
