La crise est ouverte à Marseille qui vit un mois de janvier cauchemardesque. A tel points que Pablo Longoria veut remplacer André Villas-Boas par Lucien Favre au plus vite. Mais c’est loin d’être aussi simple que cela…
Alors que 2021 semblait pourtant avoir bien commencé, la situation s’est très vite transformée en véritable cauchemar pour les Marseillais. Après la victoire contre Montpellier (3-1, 18ème journée) le 6 janvier, les hommes de Villas-Boas ont enchainé avec quatre défaites. Il y a d’abord eu un match nul annonciateur à Dijon (0-0), puis la défaite au Parc dans le Trophée des Champions (0-1), suivi d’une grosse claque face à Nîmes (1-2, 20ème journée), le revers contre Lens en match en retard de la 9ème journée (0-1) et enfin, la défaite à Monaco (1-3).
4 défaites de suite ont transformé la saison de l’OM
Une seule victoire (poussive) et quatre défaites sur les cinq derniers matchs : des performances qui ont plongé l’OM dans la crise. Une crise d’abord sportive qui est en train (comme souvent dans un club comme Mareille) de devenir une crise au sens beaucoup plus large.
Résultat : les départs s’enchainent (Strootman, Sanson, Mitroglou et peut-être rapidement Thauvin et Amavi) pendant que certaines opérations « interrogent », comme le départ de Marley Aké pour la Juve en échange du jeune Franco Tongya…
Si Arkadiusz Milik a débarqué sur la canebière et concentre tous les espoirs de l’OM, le club ressemble à un bateau sans pilote, avançant sans un véritable projet.
Longoria et Eyraud pas d’accord sur le planning de l’arrivée de Lucien Favre
Au milieu de tout ça : André Villas-Boas. Salué pour ses compétences la saison dernière, le technicien portugais n’est plus en odeur de sainteté. Plus que les résultats, qui pourraient rapidement conduire l’OM dans le ventre mou du classement, c’est l’absence de fond de jeu, et plus encore l’influence de l’entraîneur sur son effectif qui inquiètent.
Lâché par ses joueurs qui font passer leurs états d’âme avant le club, plombé par les résultats et abandonné par Pablo Longoria (qui ne l’a pas choisi, rappelons-le), AVB doit le fait d’être toujours en poste à la situation financière du club. Virer son entraîneur couterait entre 4 et 5 millions d’euros à l’OM qui peut difficilement se le permettre.
Comme l’expliquait très bien le journaliste de Canal+ Geofroy Garetier hier soir dans le Late Football Club, il y a deux avis différents à l’OM : Longoria d’un côté qui souhaite remplacer l’entraîneur sans attendre, et Eyraud qui préconise de patienter jusqu’à la fin de son contrat.
Favre sera-t-il encore libre en juin ?
Le directeur du football a ses arguments : il veut mettre le Suisse Lucien Favre à la tête de l’équipe dès maintenant pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être. Mais aussi griller la concurrence.
Libre depuis le 13 décembre et son licenciement à Dortmund, l’ancien entraîneur de Nice (2016/2018) pourrait être sollicité et devenir inaccessible au printemps. Longoria estime que Favre représente la meilleure solution d’avenir pour le club. Le technicien de 63 ans connaît bien la Ligue 1 où il a laissé une très belle image (notamment sur le jeu pratiqué par Nice, 3ème en 2017) et ses compétences ne sont plus à démontrer.
Dans le dossier complexe de l’entraîneur, il y a un élément à prendre en compte : contrairement à ce qui a été dit, AVB n’a jamais eu l’intention de démissionner. Après la défaite contre Nîmes, puis de nouveau dès le soir même de la défaite contre Lens, il a seulement laissé entendre qu’il était prêt à « discuter » de son avenir avec sa direction. Ce qui n’est pas du tout la même chose d’un point de vue financier.
A l’époque, cette dernière lui a renouvelé sa confiance du bout des lèvres (pas de prise de position officielle). Ce qui n’est jamais très bon dans ce type de situation…