PAR PHILIPPE CARNUS, EN DIRECT DES PARALYMPIQUES
Battue en finale par la Kazakhe Akmaral Nauatbek, trop forte pour elle (cette dernière a commencé la compétition chez les valides), Sandrine Martinet savoure sa médaille d’argent (-48 kg, J2) et annonce (presque) sa présence à Los Angeles dans 4 ans.
Les sentiments, les impressions, la déception, la joie….
Je suis toujours déçu de perdre une finale. Je n’ai pas de regrets sur cette finale, il y a de la joie. Il y a quelques mois, je ne savais pas si je pouvais y participer. La médaille est là. Je remercie la fédération, mes proches, mon staff, je remercie tout le monde. Je suis très fier de ce moment merveilleux même dans la défaite. Je veux profiter à fond avec cette médaille.
On vous a vu avec votre fille dans vos bras… il y avait une grosse émotion…
Cela faisait un mois que je ne les avais pas vu. La préparation a été longue et difficile. Nous faisons énormément de sacrifices. Je suis souvent absente, blessé, c’est dur pour eux, pour moi et pour nous tous. On n’a pas le choix quand on s’engage dans ce projet, on le fait en famille et à fond. Ils subissent beaucoup et cette médaille d’argent est une récompense pour mes enfants.
« Il y a les moyens… Si je trouve toujours du kiff à faire ça, je continuerai encore un peu »
Vous allez poursuivre jusqu’à Los Angeles…
Je ne sais pas. Je vais continuer, je ne sais pas jusqu’où j’irais. J’ai les moyens de m’occuper de ma famille et avec la professionnalisation, il y a des possibilités. Si je trouve toujours du kiff à faire ça, je continuerai encore un peu.
Qu’est-ce qui vous fait encore courir après tant d’années au haut niveau pour le judo ?
Ce que je vis depuis des années grâce au judo a changé ma vie. Que ce soit avec mon mari, ma famille, dans mon quotidien grâce au sport, j’ai appris énormément. J’ai envie encore de prendre ces moments extraordinaires que ce soit ici à Paris et plus tard. Je veux fêter cela au club France et soutenir mes copains judokas dans les jours à venir.