Le 3ème ligne centre d’Exeter (26 ans) la joue collectif quand on lui parle de son titre de joueur européen de l’année. Une réaction et une philosophie à l’image de son club dont il est fier de porter les couleurs.
Comment expliquez-vous les succès d’Exeter ?
C’est un travail de longue haleine. Nous avons connu des hauts et des bas pendant ce parcours. J’ai la chance de faire partie de ce club depuis de nombreuses années. C’est génial de pouvoir jouer aux côtés de mon frère Joe, ainsi que d’autres joueurs qui sont des copains.
Quelle est l’image d’Exeter en Angleterre ?
Si vous aviez posé la question en 2010 quand le club a été promu en Premiership, peu de gens nous auraient donné la moindre chance. La plupart d’entre eux s’attendaient à ce qu’on soit relégués au bout d’un an. On s’est renforcés d’année en année. Désormais, l’équipe est composée de joueurs de classe mondiale dont certains sont issus du centre de formation du club.
« Ici, personne n’est plus important qu’un autre »
Quelle est l’identité d’Exeter ?
Ici, personne n’est plus important qu’un autre. C’est la ligne directrice prônée par Tony Rowe et Rob Baxter.
Comment avez-vous vécu le premier titre en 2017 ?
Il a été très spécial. Un moment magnifique pour tous les membres du club. L’année d’avant, on était déjà contents d’arriver en finale (battus par les Saracens, Ndlr). Mais, en 2017, on était vraiment focalisés sur cet objectif. Ce jour-là, les Wasps avaient très bien joué, mais notre unité et notre sens du combat avaient fait la différence.
Et le titre cette année ?
Il y avait beaucoup de pression car on avait gagné la Champions Cup la semaine d’avant. Les Wasps nous ont fait souffrir (19-13). En tant qu’équipe, on veut créer l’histoire. Mais il est surtout dommage qu’il n’y avait ni fans, ni membres de nos familles pour nous soutenir.
Avez-vous ressenti la même émotion en gagnant la Coupe d’Europe que le championnat ?
Gagner la Coupe d’Europe est l’un de mes meilleurs souvenirs de carrière. Avoir travaillé si dur avec la Covid, c’était spécial. La célébration ensuite a été magnifique. On a prouvé qu’on était fort en équipe. Et le faire avec mon frère a été magique pour toute notre famille.
Votre titre de joueur européen de l’année (meilleur marqueur de la Champions Cup avec 8 essais) est aussi la réussite d’Exeter.
Quand vous regardez le palmarès des joueurs titrés individuellement, ils proviennent de grands clubs. Ce titre personnel est aussi venu car on voulait bien faire à l’échelle européenne. On avait pu le remarquer dès notre match contre La Rochelle (31-12). Il a fallu ensuite qu’on réponde présent, ce qu’on a fait contre Glasgow à l’extérieur, Toulouse en demi-finale (28-18) et bien entendu le Racing en finale (31-27).