Le Colombien, Bernal vainqueur du Tour en 2019, remis désormais sur pied après son très grave accident survenu début 2022, emmène dans son sillage des coureurs à fort potentiel.
Comme lors de chaque Tour de France, INEOS Grenadiers est à prendre au sérieux. Cela tient évidemment à la qualité de ses coureurs. Egan Bernal notamment. C’est déjà un miracle de le revoir sur un vélo. Le Colombien ayant frôlé la mort il y a un peu plus de deux ans à l’entraînement.
Le vainqueur du Tour en 2019 et du Giro en 2021 enregistre dernièrement de beaux résultats (3ème du Tour de Catalogne, 7ème de Paris-Nice, 10ème du Tour de Romandie…). Qu’en attendre sur la Grande Boucle ? Michal Golas, l’ancien pensionnaire d’INEOS, a son idée :
« C’est un immense combattant. Il retrouve un très bon niveau. Il a toujours cette capacité du pouvoir gagner le Tour. Cependant, en face, il y a un Vingegaard, Evenepoel, Pogacar et d’autres prétendants à la victoire. Celane sera pas facile. Mais je ne connais pas ses limites. Bien appuyé par un Carlos Rodriguez. »
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C’est un (Pidcock) plus que capable de prendre le maillot jaune et de réaliser un départ mémorable
Steve Cummings, le directeur sportif, se veut positif : « Les signes qu’Egan renvoie démontre qu’il progresse encore. Ses résultats et ses performances de cette année le démontrent. S’il avait les armes pour se battre pour le général, ce serait génial. S’il ne le peut pas, il se livrera à 100% pour aider l’équipe ».
Sur ce Tour, Bernal (10ème au soir de la 6ème étape) est épaulé par Carlos Rodriguez qui est tout sauf un équipier lambda. « Il est arrivé 2ème du Tour du Pays basque et 1er du Tour de Romandie. Ce sont de supers résultats. Il est encore jeune (23 ans, Ndlr) et en développement. Mais son éthique de travail pour continuer à s’améliorer est sans pareille. Nous l’avons vu prendre la 5ème place lors de son premier Tour de France (et vainqueur de l’étape à Morzine, Ndlr). On va voir s’il peut améliorer encore ce résultat cette année ».
Bernal, l’outsider du Tour de France
Quid de Tom Pidcock ? « C’est un coureur excessivement talentueux, avance Golas le directeur sportif de la Bahrain-Victorious. Il est bon sur tous les terrains. Quand on le voit évoluer sur les pavés, il peut aller frotter. Avec sa constance, il sera intéressant de voir jusqu’oû il pourra aller sur le Tour de France. Sa versatilité peut lui permettre de croire à de belles choses sur un grand nombre d’étapes ». Steve Cummings peut avoir le sourire :
« Ses caractéristiques sont bien adaptées aux premières étapes, bien similaires à celles de l’année passée. Nous devrions nous focaliser là-dessus car c’est un coureur plus que capable de prendre le maillot jaune et de réaliser un départ mémorable ». Geraint Thomas jouit lui d’une expérience énorme. Mais les années passent. Fatalement sa carrière est plus derrière lui.
Vainqueur du Tour en 2018, il en a été 2ème en 2019 et 3ème en 2022. A-t-il laissé passer sa chance ? « Il n’est plus tout jeune (38 ans, Ndlr) souligne Golas, mais il fait un travail tellement fantastique en se battant avec et contre les plus jeunes. Il a une immense expérience ».
Steve Cummings compte sur le Britannique : « Nous le suivons de près depuis le Giro (il a fini 3ème, Ndlr). Tout comme Egan nous connaissons ses capacités ». Qu’on se le dise, les coureurs d’INEOS vendront encore chèrement leur peau sur le Tour de France.