Afin d’aider Tadej Pogacar à remporter son troisième Tour de France, UAE Team Emirates va aligner une équipe extrêmement forte.
Tadej Pogacar est en mission. Remporter son troisième Tour de France (après ceux de 2020 et 2021) et juste après le Giro. Mais les jambes ne risquent-elles pas d’être trop lourdes ? Le manager Matxin Joxean Fernandez répond sans filtre :
« Non. Tout est calculé. Entre ses jours de compétition et son temps de récupération, les choses ont été faites pour qu’il arrive frais sur le Tour de France et dans une condition physique parfaite ». Ses brillants lieutenants, Ayuso, Adam Yates, Almeida, Marc Soler, Sivakov, Tim Wellens, Nils Politt, s’ils se trouvaient dans une autre équipe que la UAE Team Emirates, pourraient sans aucun doute se battre pour une bonne place au général. Sauf que les règles sont bien établies.
Adam Yates, notamment, doit-il être considéré comme un simple équipier ? « Il est à l’image d’autres coureurs comme Almeida ou Ayuso. Ce sont des coureurs excessivement forts, mais il y a un leader qui s’appelle Tadej Pogacar. Il est le n°1 au monde. L’an dernier, Adam Yates (3ème du Tour et porteur du maillot jaune pendant 4 jours, Ndlr) a pleinement confirmé qu’il savait aussi donner un précieux coup de main ».
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« Vingegaard reste le favori… »
Comment considérer aussi le cas de Juan Ayuso, 3ème et 4ème de la Vuelta en 2022 et 2023. Peutil être une bonne surprise de ce prochain Tour de France ? « Cela va être la première fois qu’il va disputer le Tour de France, rappelle Fernandez. C’est un coureur à fort potentiel, mais on fait en sorte que l’équipe soit la plus compacte et unie possible pour que les coureurs puissent tous courir ensemble ».
L’ancien coureur d’INEOS Grenadiers Pavel Sivakov peut-il lui enfin pleinement se révéler sur ce Tour de France ? « Quand on l’a fait signer, on a été très clair avec lui. On savait très bien qu’il y avait de nombreuses courses où il aurait son espace pour pouvoir s’exprimer. Et dans d’autres, où il devait faire son travail pour son équipe et en particulier pour Tadej Pogacar ».
Quand on s’appelle Pogacar, justement, on peut inconsciement penser qu’il existe cette assurance d’au moins ramener une victoire d’étape dans le Tour (le Slovène en a déjà gagné 11).
« Des garanties nous n’en avons pas mais ce coureur est un vainqueur dans l’âme. Tadej a couru 4 quatre Tours de France et il en a déjà gagné 2. Il a fait deux fois 2ème aussi (en 2022-2023). Il a également gagné 6 étapes le Giro, trois autres sur la Vuelta. C’est un compétiteur qui est taillé pour gagner. L’an dernier, quand il est tombé à Liège (blessé au poignet, Ndlr), il n’est pas arrivé dans des conditions optimales sur le Tour de France. Et même si Jonas Vingegaard est lui-aussi récemment tombé, s’il est présent sur la course, reste le favori indiscutable. Il a remporté deux Tours de France lors de ses deux dernières participations ».
Mais force est de constater que de ces trois champions, Pogacar est celui qui se trouve dans la meilleure dynamique avant d’attaquer le Tour de France qu’il espère une nouvelle fois enlever.