vendredi 26 avril 2024

Didier Santini, l’entraîneur derrière la résurrection de Rodez : “On travaille bien, mais rien n’est encore fait”

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Avec 5 victoires en 6 matchs, Rodez est passé de la 20ème à la 13ème place. Une véritable renaissance que l’on doit à Didier Santini, arrivé en novembre pour succéder à Laurent Peyrelade. Sous sa direction, le club de l’Aveyron est tout simplement devenu le plus performant du moment en Ligue 2. De quoi envisager l’avenir avec sérénité, même si l’ancien joueur de l’OM et Bastia (entre autres) se veut très prudent.

Quand il est arrivé sur le banc de Rodez, au mois de novembre, Didier Santini avait affiché une totale confiance en son groupe : « Je n’ai pas besoin de nouveaux joueurs. Le groupe est de qualité, avec largement les moyens de se maintenir » nous avait-il expliqué. « Ce groupe me va parfaitement. Avec notamment les retours de certains joueurs qui ont longtemps été blessés et qui vont apporter ».

Sur les 6 derniers matchs aucune équipe de Ligue 2 n’a fait mieux que Rodez !

C’était le 22 novembre 2022. Cinq mois plus tard, force est de constater que le successeur de Laurent Peyrelade, qui dirigeait pour la première fois de sa carrière une formation de Ligue 2 (après plusieurs expériences prometteuses à des échelons inférieurs, et un passage en Chine au près des U19), était dans le vrai.

A tel point que sur les 6 derniers matchs, Rodez a pris 15 points. Plus que toutes les autres formations de Ligue 2. Même Le Havre (12 points) et Bordeaux (11 points), le leader et son dauphin, n’ont pas fait mieux.

En battant Laval samedi (1-0), Didier Santini et ses hommes se sont même offerts un petit matelas de points d’avance sur les Mayennais, premiers relégables, 6 points derrière.

De quoi permettre aux Ruthénois de se déplacer à Annecy samedi prochain, avec un peu moins de pression, pendant que Dijon recevra Bastia, et Laval, Sochaux.

Didier Santini : « On a encore des matchs difficiles à jouer, tout peut arriver »

Ne comptez pas sur Didier Santini pour se relâcher. « On travaille bien, mais rien n’est encore fait », explique l’entraîneur aveyronnais, heureux des 15 points pris sur les 6 derniers matches.

Avant cette belle série, Rodez était bon dernier, avec 5 points de retard sur le premier non relégable, Pau.  Une période que Didier Santini, a gérée sans affolement. « A cette époque là, ce n’était pas encore très grave, parce qu’il restait beaucoup de matchs, ce serait plus ennuyeux d’être dans la même situation aujourd’hui, à 7 matchs de la fin de la saison ». Basique dirait Orelsan. Rassurant surtout.

Le 1er mars dernier pourtant, Rodez inquiétait. Laminés par Toulouse, en quart de finale de la Coupe de France (1-6), les Ruthénois pouvaient donner l’impression d’une équipe à la dérive. C’était tout le contraire.

« Avant le match, j’avais prévenu : il y avait une équipe qui jouait un quart de finale de Coupe de France et une autre qui jouait une finale, à Niort, quatre jours plus tard ». Résultat : Rodez s’est imposé 3-2 dans les Deux-Sèvres, avec un but dans les dernières minutes. 

Ce match, c’est aussi celui pour lequel Didier Santini a fait reculer son milieu de terrain, Bradlay Danger, en défense. Un changement bénéfique, même s’il ne s’est pas tout de suite fait ressentir.

Avant de se déplacer à Annecy samedi, pour un match qui pourrait quasiment valider le maintien, en cas de victoire, celui qui a été champion de France avec l’OM, en 1989 (5 matchs joués avec Marseille au tout début de sa carrière) se veut très prudent. « On a encore des matchs difficiles à jouer, comme à Annecy, la réception de Saint-Etienne, un déplacement au Havre… Tout peut arriver ».

Encore deux victoires pour se sauver

Lors de la dernière journée, Rodez sera à Bordeaux. « Imaginez que Bordeaux soit obligé de gagner pour monter en Ligue 1 ? » prévient Santini. « Au moins, il y aura beaucoup de monde au stade, mais je préfèrerais que Bordeaux soit déjà en Ligue 1 ». Et Rodez sauvé ? Le scénario est tout à fait envisageable. 

« Il a été calculé que le maintien se jouera entre 38 et 42 points », souligne le technicien, qui regrette toujours les points perdus contre Guingamp et surtout, Sochaux. « Quand je vois que l’on aura pris 0 point contre Sochaux, ça me fait rager… », rumine l’entraîneur, qui promet « encore du travail » pour gagner, et prendre les 5 ou 6 points qu’il faut, pour assurer, au moins, une saison de plus en Ligue 2.

Pour ça, malgré un calendrier très costaud, Didier Santini compte aussi sur la force morale de son équipe. « Contre Laval samedi dernier dans un match avec beaucoup de pression, il fallait être fort mentalement. La saison dernière, Rodez s’est sauvé lors des trois derniers matchs, en prenant des points contre Caen, Bastia et Toulouse, le club a l’habitude de ce genre de situation et sait la gérer ».

Il y a une expression qui dit “l’habit ne fait pas le moine”, le foot en a inventé une autre qui dit “le classement ne fait pas le niveau d’une équipe”, et elle va comme un gant à Rodez…

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