mardi 16 avril 2024

Euro : Russie, l’invité surprise dans la foulée de son mondial ?

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Dans une poule assez ouverte, la Russie tentera de capitaliser sur sa réussite à la Coupe du Monde 2018 (quart de finaliste). Les dirigeants russes ont choisi la continuité avec Cherchesov à sa tête, espérant avant tout sortir des phases de poules malgré une tactique qui commence à être remise en cause.

Placée dans le groupe B, la Russie sera probablement en ballotage face au Danemark pour décrocher la 2ème place qualificative alors que la Belgique parait intouchable et la Finlande est, du moins sur le papier, en-dessous.

« La Belgique est clairement au-dessus. Globalement, c’est un groupe assez homogène » témoigne Florian Lecomte, rédacteur pour la page Foot Russe. Il invite pourtant à ne pas sous-estimer le voisin finlandais qui fait face à sa première participation dans une grande compétition.

Parce que l’Euro, dans le passé, a déjà montré que des outsiders pouvaient poser problème (Pays de Galles 2016, Russie 2008…).

« La Finlande est peu connue en termes de nation et même son championnat n’est pas réputé. A part quelques joueurs comme Eremenko qui a performé en Russie, peu de joueurs ont la cote de l’autre côté du golfe de Finlande. Mais je crois que la Finlande ne doit pas être sous-estimée, elle montre de très belles choses depuis quelque temps ».

Le football russe, riche de par son histoire avec la glorieuse équipe de l’URSS, mais assez pauvre depuis que l’équipe nationale russe existe, a trouvé un point de référence. Ce point est la Coupe du Monde 2018, organisée sur le sol russe. Cette compétition marque clairement un vent nouveau.

Retrouvailles avec la Belgique

« Ce Mondial a avant tout marqué la grande réussite de son organisation. La sélection a dépassé les attentes, un élan populaire est né. Il y a un avant et un après Coupe du monde pour l’opinion publique. On sait maintenant que la Russie est capable de grandes choses avec des supers joueurs » ajoute Florian Lecomte.

Les résultats au Mondial 2018 (quart de finale) ont donné de la confiance à la Sbornaya. Une confiance et une communion avec les supporteurs qu’on a pu observer tout au long des éliminatoires.

Ce Mondial à domicile marque d’ailleurs un petit renouveau pour la sélection russe qui réalisa sa meilleure performance post-soviétique. Le sélectionneur Stanislav Cherchesov a renouvelé contrat jusqu’à l’Euro avec deux ans de plus en option.

La Russie a obtenu sa qualification à l’Euro en terminant 2ème de son groupe derrière la Belgique. « Il a un bilan sportif positif depuis son arrivée en 2016. Il reste sur une excellente performance en Coupe du monde, donc c’est logique de lui confier la suite avec le même groupe ».

Néanmoins, il serait aventureux pour la Russie de viser les quarts. Ce n’est pas impossible vue la composition du groupe (Belgique, Finlande, Danemark), mais la Russie n’est pas du calibre de la France, de l’Allemagne ou de la Belgique et doit jouer les matches les uns après les autres.

La Russie veut sortir de la phase de poule

« Sortir de la poule, c’est l’objectif obligatoire surtout quand on prend en compte le fait que les quatre meilleurs 3èmes vont passer. Cela dépendra de la capacité du groupe à créer une dynamique, mais on peut s’attendre à un beau parcours. D’autant plus que la Gazprom Arena de Saint-Pétersbourg sera un stade majeur de l’Euro » rappelle Florian Lecomte.

Le système russe s’articule autour d’un 4-2-3-1 en général malgré quelques sorties en 3-5-2 ou 4-3-3. L’animation s’appuie sur la percussion des latéraux, notamment de Mario Fernandes et sur le gabarit d’Artem Dzyuba en point d’appui, en pivot en attaque.

Ce dernier est capable de jouer dos au but pour permettre à ses coéquipiers de remonter tout en étant très efficace en recevant les centres venant des côtés. La Russie peut aussi faire parler sa touche technique, surtout au milieu.

La Russie a des joueurs de ballon

Golovin, qui fait les beaux jours de l’AS Monaco et Aleksey Miranchuk qui s’adapte avec l’Atalanta, sont doués pour donner l’avant-dernière passe et orienter le jeu de par les passes et les dribbles. Quelques critiques ont d’ailleurs alimenté le jeu russe. Pour certains, l’animation devrait plus s’appuyer sur la technicité des joueurs au milieu pour prendre l’initiative, moins sur une tactique visant à être efficace dans les deux surfaces.

« Le point faible de la Sbornaya est peut-être son manque de jeu. Avec les joueurs que la Russie a, elle doit imposer le rythme » confirme Florian Lecomte, pas fan du jeu long avec Dzyuba en appui.

« La Russie doit proposer du jeu surtout avec des joueurs de ballons comme Golovin, Miranchuk, Akhmetov et des bosseurs comme Ozdoev et Kuzyaev. » La Russie se positionne clairement comme une équipe qui attend un faux-pas des favoris pour se montrer. Elle aurait tort de ne pas jouer le coup à fond vu, qu’à partir des huitièmes, tout peut arriver. Pour les deux premiers matches de son groupe, elle peut déjà compter sur l’avantage de jouer sur ses terres… comme en 2018.

Anthony Rabemanisa

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